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COURRIER DES LIBERTÉS SOCIALES

MARDI 11 JANVIER 2000

3 000 ARTISANS ET COMMERÇANTS DANS LA RUE

Ils défilaient à Lyon pour le droit et la Liberté

C'EST À PLUS DE 3 000 que les commerçants, artisans, agriculteurs et travailleurs indépendants de Lyon se sont retrouvés, hier lundi 10 janvier, dans la rue pour défendre le Droit et les libertés.

Ce jour-là en effet, 5 militants de la Liberté sociale passaient en jugement devant le Tribunal correctionnel du Rhône pour des faits allégués, le soi-disant "saccage" d'une étude d'huissier en novembre 1998. Malgré les provocations habituelles aucun incident véritable n'a été à déplorer. Tôt ce matin, nous trouvions dans Le Progrès de Lyon (11 janvier) sous la signature d'un nommé Pelloile, une assez fascinante description des faits reprochés, cette fois, aux manifestants. Par hasard, les lecteurs de l'édition "en ligne", sur Internet, ne sauront rien ni de cet article ignominieux, ni du dossier de l'édition écrite consacré à cette manifestation. Ils ne sauront pas non plus que Lyon a été bouclé, bouché et bloqué ce lundi 11 janvier par cette manifestation et surtout par un déploiement policier délirant. Dans l'édition papier, en revanche, sont rapportés mensongèrement des faits virtuels et invérifiables, mais qui donnent une "image" particulièrement repoussante des militants de la Liberté sociale, Ses militants sont accusés ni plus ni moins, entre autres, de menaces de viols sur une femme enceinte (!). Que fait la Cour pénale internationale ? L'auteur de cet article commence ainsi son commentaire : "Le discernement et le sens de la mesure ne comptent pas parmi les qualités de la Confédération de défense des commerçants et artisans. Hier une fois encore le CDCA l'a prouvé". Mais le Progrès de Lyon, quant à lui, sait, dans l'insulte et la diabolisation, faire preuve, on le voit, de discernement et de sens de la mesure...

Ne critiquons même pas l'attitude du président du tribunal Mme Baluche-Brazet. Est-elle seulement responsable des mesures dites de "sécurité" empêchant en pratique le public de pénétrer dans la salle d'audience ? Nous n'en saurons jamais rien. Il se trouve simplement qu'en France les jugements sont supposés rendus au nom du peuple français. Les articles 306, 400 et 592 du Code de Procédure pénale affirme la publicité des audiences à peine de nullité. De telle sorte que, si une salle d'audience est, au départ, fermée au public on se trouve en situation irrégulière. Et c'est pour souligner le caractère inacceptable de cette situation que les avocats de la défense, Me Petillault et Bontems ont décidé, en compagnie des 5 prévenus, de se retirer.

Cette doctrine des militants de la Liberté socialetendant à faire respecter une loi fondamentale non seulement n'est pas nouvelle (cf. notre Courrier du 4 novembre 1999) mais elle a plutôt donné jusqu'ici de bons résultats
Désormais, en effet, les hommes du système répressif au service des monopoles doivent bien savoir ce qui suit.
Intimidation ou pas, articles de presse mensongers ou pas, sens de la mesure ou pas :

Les militants de la Liberté sociale ne sont pas dupes de leurs machinations, des privilèges judiciaires inouïs accordées aux huissiers, même lorsque leurs dépositions sont manifestement mensongères, même lorsque le fond des affaires pour lesquelles ils recouvrent des sommes réclamées par les Caisses est notoirement disproportionné.

Les militants de la Liberté sociale sont solidaires au-delà des organisations.

Ce 10 janvier, dans les rues de Lyon, étaient bel et bien représentés, outre le CDCA, que l'on cherche ici à diaboliser et à isoler, tous les syndicats de défense des travailleurs indépendants. Étaient présents dans la rue Gilbert Renouf, Bernard Ray, Marcel Damiens, Didier Girard présidents respectifs de l'Union nationale des professions indépendantes, de l'Adeca lyonnaise, de la Coordination rurale Rhône-Alpes et du Syndicat des commerçants et artisans marseillais, ainsi que les représentants rhônalpins du Cidunati.

Ainsi, les injures et les diffamations à l'encontre des militants de la Liberté sociale, cela ne marche pas. Le procureur a essentiellement demandé de confirmer le temps passé arbitrairement en détention préventive. On verra bien, après tout, ce qu'il en sera du jugement mis en délibéré le 24 février. Et ce jugement sera réformable en appel.

JG Malliarakis
© L'Insolent

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