Revenir à la page d'accueil ... Accéder à nos archives ...
COURRIER DES LIBERTÉS SOCIALES
JEUDI 20 JANVIER 2000
AVEC OU SANS LE MEDEF OÙ EN EST LA MAÎTRISE DES DÉPENSES
DE SANTÉ ?
Les derniers chiffres
connus de l'assurance maladie monopolistique confirment les difficultés
constantes rencontrées par la prétendue maîtrise nationale
des dépenses de santé. Les remboursements de la CNAM sont en effet
remontés en novembre. Cette tendance s'est accentuée en décembre
dans le régime général de la Sécurité sociale,
et ceci indépendamment de l'effet grippe qui représentera (d'après
Le Parisien du18 janvier) un surcoût de 1,5 milliards de francs.
Sur les onze premiers
mois de l'année 1999, le taux d'évolution des remboursements du
régime général est de plus 2,5 % par rapport aux onze premiers
mois de 1998.
Pendant l'été
1999, le rythme de progression des dépenses avait fléchi.
Mais à partir du mois d'octobre, il s'est accéléré
de nouveau, et la CNAM prévoit une nouvelle dégradation en décembre.
Depuis le plan
Juppé existe en France le concept ubuesque d'un Objectif National
des Dépenses d'Assurance Maladie. Cet ONDAM résulte d'un taux
directeur fixé, en théorie, par le Parlement. Il était
de +2,6 % dans la loi de financement de la sécurité sociale pour
l'année 1999. Mais pour respecter l'enveloppe 99 (629,8 milliards de
francs), la progression effective des dépenses ne doit pas dépasser
1,1 % par rapport à 1998.
En effet la progression
théorique de 2,6 % pour 1999 est fixée par rapport à l'objectif
de l'année précédente et non par rapport aux dépenses
réelles, avait déjà été en bonne partie grignoté
le dérapage de plus de 9 milliards de francs constaté fin 98.
En septembre, la
commission des comptes de la sécurité sociale présidée
par Mme Aubry a prévu un déficit de 12,1 milliards pour
la branche maladie du régime général.
À l'origine
de la forte progression des dépenses, la CNAM met en accusation les prescriptions
de médicaments, qui ont augmenté au cours des onze premiers mois
de (5,4 %), les indemnités journalières (+ 6,2%) et les frais
de transports des malades (+ 6%).
Les dépenses
des hôpitaux publics augmentent pour leur part de 2 % au cours de cette
période, tandis que celles des cliniques privées diminuent de
1,4 %.
Or, face à
cette nouvelle progression des dépenses maladie, le maintien du MEDEF
dans les instances dirigeantes est essentiel au plan d'économies élaboré
par le directeur général de la caisse Gilles Johanet.
Le MEDEF fait en
effet partie de la majorité de gestion aux côtés de la CFDT
qui déteint la présidence de la CNAM en la personne de M. Spaeth
nommé par MM. Juppé et Barrot en juillet 1996. Le
vice-président patronal de la Caisse, M. Jollès est un
des plus ardents défenseurs de la maîtrise comptable des dépenses
de santé.
Le plan Johanet
propose de réaliser jusqu'à 60 milliards de francs d'économie
en année pleine dans l'assurance maladie, dont la moitié pour
l'hôpital. Au printemps dernier, le MEDEF conditionnait son maintien au
sein de la CNAM à l'application de ce plan. Martine Aubry, au contraire,
n'a jamais cessé d'affirmer que l'hôpital reste dans le champ de
sa compétence, critiquant à mots à peine couverts le "plan
Johanet".
Néanmoins
la majorité de gestion de la CNAM espérait encore, à l'automne,
voir certaines des mesures qu'elle préconise reprises dans la loi d'orientation
sanitaire prévue pour le printemps 2000.
La Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2000 prévoit pour la première fois de donner des pouvoirs accrus à la CNAM pour la gestion des soins de ville. La CNAM pourra même décider de baisser unilatéralement les tarifs des spécialités médicales en cours d'année, lorsqu'elle constatera des dépassements de dépenses par rapport aux objectifs.
Revenir à la page d'accueil ... Accéder à nos archives ...
Vous pouvez Aidez l'Insolent ! : En faisant connaître notre site à vos amis En souscrivant un abonnement
EXCLUSIF :
L'EXAMEN DES DIRECTEURS DE CAISSES
Nous sommes heureux
et fiers de présenter à nos lecteurs un document confidentiel
et rare : l'examen d'entrée des directeurs de caisses de sécurité
sociale française.
IL COMPORTE 12 QUESTIONS
1) Quelle est la langue parlée par les Français?
2) Au choix entre A et B :
A) Donnez les caractéristiques importantes de l'ancien empire de Babylone
avec référence particulières à l'architecture, la
littérature, les lois, etc.
B) Donnez le prénom de l'un des Beatles.
3) De quelle religion est le Pape (un seul choix):
Juive, Catholique, Hindoue, Musulmane, Protestante
4) Quelle heure est-il quand la grande aiguille est sur le 12 et la petite sur
le 1?
5) Combien de commandements (approximativement) Dieu a-t-il donné à
Moïse?
6) Les rois d'Angleterre se sont appelés Georges. Le dernier portait
le nom de Georges IV. Donnez le nom des Georges précédents.
7) Qui a gagné la seconde guerre mondiale? Qui a terminé second?
8) Expliquez la théorie de la relativité d'Einstein. Répondez
par "oui" ou par "non".
9) Les Belgique est reconnue par : (soulignez : ses frites)
Ses monuments, son soleil, ses plages, l'intelligence, ses frites
10) Au choix entre A et B :
A) Expliquez le principe d'équilibre des forces de Le Châtelier.
B) Ecrivez votre nom en majuscule
11) Où est située la cave d'un édifice de trois étages?
12) Quelle fête tombe le premier janvier?
Pâques, Noël, La Pentecôte, Le Jour de l'An
DURÉE DE L'ÉPREUVE 2 HEURES
LE COÛT
DU REFROIDISSEMENT
Après 7 semaines d'épidémie, on évaluait mi-janvier à 3 millions de personnes touchées par la grippe en France, a. Le fléau a envoyé 0,6% des grippés à l'hôpital, souvent des .personnes âgées, provoquant un afflux record. Le Parisien (18 janvier) a calculé le coût de ce " refroidissement " : 535 francs par personne, soit 1,5 milliards de francs.
LA CFE-CGC
SAISIT LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L'HOMME A PROPOS DES 35 HEURES
Le président
de la CFE-CGC Jean-Luc Cazettes annoncé le 14 janvier son intention
de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme "pour faire valoir
le droit des cadres" dans la seconde loi sur les 35 heures.
M. Cazettes "regrette" que le Conseil constitutionnel, qui a validé la
seconde loi sur les 35 heures sauf 4 importantes dispositions, "n'ait pas statué
sur le temps de travail de l'encadrement".
Les dispositions sur les cadres constituent une "discrimination" entre les cadres
et les autres salariés, estime notamment la CFE-CGC.
Revenir à la page d'accueil ... Accéder à nos archives ...
Vous pouvez Aidez l'Insolent ! : En faisant connaître notre site à vos amis En souscrivant un abonnement