Revenir à la page d'accueil ... Accéder à nos archives ...

COURRIER DES LIBERTÉS SOCIALES


LUNDI 24 JANVIER 2000

DES PROMESSES... TOUJOURS DES PROMESSES...

Depuis plusieurs jours les médiats et les porte-parole officieux du pouvoir font mine de découvrir un phénomène bien connu de nos lecteurs. La pression fiscale française ne cesse évidemment d'augmenter, même lorsque les taux d'imposition nominaux ne sont pas modifiés. Nous l'avons maintes fois souligné et nous ajoutons notre propre commentaire : cela est d'autant plus inquiétant que la pression fiscale et sociale diminue dans tous les grands pays industriels. La France s'enfonce dans l'étatisme et dans le mensonge.

Le problème du mensonge est qu'il a toujours besoin de se renouveler. Il a besoin de nouveaux prétextes, de nouveaux rideaux de fumée, de nouveaux exutoires.

Dans son registre assez court, et dans son style sentencieux M. Jospin cherche à nous faire croire qu'il aurait entendu le mécontentement des Français. Il "promet" donc des "cadeaux fiscaux" étalé sur les 3 dernières années.

Il oublie que les Lois de finances rectificatives sont faites, précisément, pour tenir compte de ces évolutions imprévues que sont ordinairement les surcroîts de dépenses, mais aussi celles, encore moins prévisibles que sont les surcroîts de recettes fiscales.

S'il a trop perçu sur l'exercice 1999 c'est donc sur l'exercice 2000 au plus tard que l'État a le devoir de rendre aux Français ce qui a été perçu indûment.

Rendre sur 4 ans un trop perçu est donc une escroquerie manifeste.

C'est une escroquerie d'autant plus inadmissible qu'elle frappe de plein fouet le pouvoir d'achat des Français qui a diminué en 1999, du fait des prélèvements excessifs. Même l'INSEE s'est trouvée contrainte de le reconnaître. Et cette diminution de pouvoir d'achat a naturellement été endurée en priorité par les familles les plus pauvres, premières victimes de tous les étatismes et de tous les prétendus "socialismes" dans tous les pays du monde.

Le 11 janvier, le premier ministre M. Jospin a assuré qu'il y aurait "une réforme de l'imposition directe durant les deux années qui viennent", qui touchera aussi bien les classes populaires que les classes moyennes. Par imposition directe il faut entendre la taxe d'habitation et l'impôt sur le revenu.

C'était encore assez vague. Mais nous étions déjà dans un discours inadmissible et inacceptable.
Nous en savons plus, et la chose s'est encore aggravée, depuis les précisions distillées officieusement par Les Échos (21 janvier), Le Monde (22 janvier) et, enfin par M. Sautter à Tokyo sur France Info (samedi 22 à 16 h 40).

"Il va être temps de récolter les fruits fiscaux de notre sagesse budgétaire", osait déclarer dernièrement M. Sautter.

Comment oser parler de sagesse budgétaire quand, depuis 1995, la pression fiscale a augmenté d'encore 120 milliards et quand on annonce que d'ici 2003 les dépenses de l'État vont encore augmenter de 1 % par an. C'est par la baisse de la dépense publique qu'il faudrait commencer. Mais tout ce dont le gouvernement est capable c'est d'un "exercice d'équilibriste à vocation électoraliste", ceci dans la perspective de l'élection présidentielle et des législatives de 2002. Cette analyse de M. François d'Aubert responsable du groupe parlementaire Démocratie libérale semble hélas difficilement contestable., et elle ne cesse de se confirmer. L'étalement même des baisses d'impôts le prouve. Économiquement, elles pourraient et qui devraient être faites en 2000, année sans élection. Mais on se propose de les échelonner c'est pour des raisons politiques. En 2001 pour les élections municipales où on baissera sans doute la taxe d'habitation, etc.

Pendant ce temps-là, les prélèvements excessifs continueront de pénaliser le peuple français, l'économie française, les entreprises françaises, et tous les Français qui cherchent à travailler pour nourrir honnêtement leurs familles.

JG Malliarakis

Revenir à la page d'accueil ... Accéder à nos archives ...

Vous pouvez Aidez l'Insolent ! : En faisant connaître notre site à vos amis En souscrivant un abonnement