• 1. Le réseau international "Via Campesina" (Voie paysanne), regroupant les organisations agricoles organise ce 17 avril une "Journée mondiale du refus des OGM", relayée en France par un collectif d'organisations de toute sorte à prétentions humanitaires ou écologiques.

Ce réseau international, basé au Honduras, estime que l'opinion publique française pourrait être mûre pour entendre une nouvelle campagne, au nom du "principe de précaution", contre les OGM organismes génétiquement modifiés. Cette campagne va "exiger" par exemple un étiquetage rigoureux des produits susceptibles de contenir de tels organismes. Or, cela peut aller très loin : ainsi, le 11 mars l'Office fédéral de l'agriculture helvétique annonçait que certains ont été trouvés dans du fourrage destiné à des animaux vendus sous l'étiquette biologique…

La FAO Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture et l'OMS Organisation mondiale de la Santé viennent de publier opportunément des recommandations concernant le "risque de réactions allergiques" éventuellement provoquées par certains OGM, chez des personnes souffrant d'allergies alimentaires…

Le 16 avril le gouvernement français a confirmé "son attachement au moratoire sur les autorisations de nouveaux OGM" qu'elle applique depuis 1999 avec 4 autres pays seulement, sur les 15 États Membres de l'Union Européenne.

L'organisation Via Campesina avait invité José Bové à Seattle en 1999.

Via Campesina est représentée à Cuba par l'ANAP.

Via Campesina distingue sa branche espagnole de celle du pays basque : qui est l'EHNE adresse à 01003 Gastei, Simon Bolivar enparantza, 14, -z…

• 2. En déclarant le 15 avril que le président de Danone, M. Franck Riboud est désormais "persona non grata" au Pays Basque le porte-parole d'Abertzaleen Batasuna, Jean-Noël Etcheverry dit Txetx a fait tomber, à la fois les masques des prétendus défenseurs des libertés régionales, des très gentils contestataires citoyens à la José Bové, et aussi de la campagne anti Danone elle-même.

"Nous sommes choqués par les licenciements des salariés de Danone-Lu et comme M. Riboud possède une résidence secondaire à Arcangues dans les Pyrénées-Atlantiques nous avons décidé de le déclarer persona non grata en Pays Basque", son explication par téléphone le porte-parole d'Abertzaleen Batasuna, premier parti indépendantiste basque en France.

Interrogé sur ce qu'il entendait par "persona non grata", Jean-Noël Etcheverry a indiqué qu'Abertzaleen Batasuna allait "faire en sorte que M. Riboud ne soit pas à ses aises en Pays Basque. Il est inacceptable qu'il vienne passer ses vacances en Pays Basque au moment où il met des centaines de personnes à la porte". On ne peut pas nier plus cyniquement le droit de propriété aux non-Basques. C'est un processus inacceptable et les pouvoirs publics portent une grave responsabilité. M. Etcheverry se dit "choqué" : cela suffit-il à justifier la violence ? Que répond M. Etcheverry à ceux qui sont, plus légitimement encore "choqués", par les crimes monstrueux perpétrés par l'ETA ?

Le porte-parole d'Abertzaleen Batasuna a impunément annoncé la première illustration de cette déclaration. Elle se déroulera le 28 avril à Arcangues où sera organisée une manifestation qui partira du centre ville et se dirigera vers la villa de M. Riboud "dans le but d'occuper sa propriété".

Abertzaleen Batasuna appelle aussi "la population du Pays Basque, les forces politiques et l'ensemble des mouvements de l'hexagone solidaires des salariés victimes des fermetures des entreprises Lu" à se joindre à cette manifestation.

On remarquera aussi que le mouvement révolutionnaire Abertzaleen Batasuna a choisi de faire cette déclaration le jour où les Basques français se réunissent à Mauléon à l'occasion de l'Aberri Eguna, le jour de la patrie basque, fêté depuis 1932 le dimanche de Pâques, c'est-à-dire en annexant de façon scandaleuse les traditions religieuses des Basques pacifiques pour une cause ainsi détournée de sa vocation.

Serons-nous éternellement les dupes complaisantes de tous ces ennemis de la Liberté ?