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COURRIER DES LIBERTÉS SOCIALES

MARDI 18 MARS 2003

VIOLENCES SYNDICALES VIRTUELLEMENT TERRORISTES

La réembauche future n'intéresse absolument pas les bureaucraties...

Le 17 mars à 18 heures, dans un communiqué à l’AFP, le Secrétaire CGT du Comité d’entreprise de Metaleurop-Nord déclarait que "les ouvriers" avaient versé de l’acide sulfurique dans le canal de la Deule.

Cette petite information a été reprise par les radios d’État comme un événement courant. Et il est vrai que depuis plusieurs années en France on assiste à des incidents de cette violence : des mineurs de Forbach brûlant la sous-préfecture aux menaces et actions de la "branche dure" de l’usine de Givet dans les Ardennes, en juillet 2000, déversant 56 000 litres d’acide sulfurique dans la Meuse, on a progressivement franchi des lignes jaunes ou rouges de plus en plus invraisemblables.

Ainsi, vient-on aussi d’avoir confirmation que les violences syndicales quasi-terroristes passaient à balles réelles. Tel acte juridiquement criminel, qu’on avait imputé à des cadres d’une entreprise en difficulté, se révèle bel et bien une malveillance protestataire de salariés.

On est donc bien au-delà du sentiment systématiquement éprouvé, et disons-le : mécaniquement, évoqué lorsqu’on dit, par exemple, que les cheminots en grève à la SNCF "prennent les usagers en otage".

On est en train de passer à la prise d’otages à balles réelles. Ce qui s’exprime chez un Blondel sous forme de mises en garde métaphoriques et de menaces habilement voilées devient pratique ouverte et courante, pour la base gauchiste, aussi bien à la CGT que dans les rangs de SUD.

S’agit-il ici de recourir au vieux discours contre les meneurs ?

Disons plutôt qu’avec les décennies les bureaucraties ont appris à la fois à manier le double langage, la dissimulation et la manipulation. Formellement, il est bien rare qu’un délégué FO ou CGT revendique une action au-delà de limites qui ne sont pas celles de la légalité mais même de l’usage.

Séquestrer un directeur d’usine ou un juriste ne les dérange pas et se traduit par l’impunité.

Mais quand on touche par exemple à l’environnement, on prétend prudemment laisser parler la "base" qui n’est en réalité que l’avant-garde. Si nous avons le courage d’ouvrir un dictionnaire, nous devons constater que cela s’appelle du terrorisme. Il y a menace, il y a violence et il y a un discours théorisant l’extension de cette violence illicite visant des innocents, des personnes étrangères à l’enjeu.

Dans le cas précis de Metaleurop, la chose est d’autant plus remarquable que le délégué CGT, tout en imputant le crime "aux ouvriers", c’est-à-dire à personne, va au-delà de l’acte effectif. Selon les services officiels, ce n’est pas de l’acide sulfurique qui a été utlisé mais des pains de sodium, beaucoup moins dangereux.

Mais, ainsi inflatée, la menace existe d’autant plus. La crainte de l’attentat à l’environnement est instrumentalisée par la CGT afin d’obtenir gain de cause.

En l’occurrence, les objectifs visés par les syndicats consistent presque toujours en de grosses compensations financières venant des fonds sociaux. L’emploi, la réembauche future ne les intéressent absolument pas, en dépit de leurs hypocrites discours. Ils menacent l’intérêt public afin d’obtenir de gros chèques de la puissance publique dans un conflit d’origine privée.

Cela rejaillit sur l’image industrielle d’une région et donc sur les perspectives d’avenir des jeunes mais ils s’en moquent.

Faut-il compter sur un Fillon pour mener à bien une réflexion puis une action afin de mettre un terme à ce terrorisme pseudo-syndical ?

Poser la question, c’est hélas y répondre et chaque jour qui passe montre au contraire qu’après quelques discours agréables aux oreilles le train-train socialo-technocratique a repris le dessus et que non seulement la France s’enlise mais qu’elle menace de s’enfoncer un peu plus.

JG Malliarakis

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