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COURRIER DES LIBERTÉS SOCIALES

MERCREDI 23 AVRIL 2004

AUTOUR DES BONNES PERFORMANCES DE PEUGEOT-CITROEN...

Le groupe PSA est devenu premier constructeur automobile européen

Nos grands médiats sont habituellement très prompts aux cocoricos. Ces derniers temps ne leur en ont donné pourtant qu’une matière très virtuelle, hormis les performances de quelques groupes privés français. Et curieusement, ils les évoquent très peu.

Ainsi, le groupe automobile PSA Peugeot-Citroën vient de devenir leader sur le marché européen, pour la première fois, avec une part de marché de 15,3 % légèrement supérieure à celle de Volkswagen.

Malgré la morosité ambiante, en effet la marque Citroën a augmenté ses ventes de 2 % au premier trimestre, alors que le concurrent Renault perdait plus de 9 % pendant les 3 premiers mois catastrophiques.

Peut-être d’ailleurs le contraste entre le groupe Peugeot et l’ancienne Régie Renault est-il une des raisons qui incitent les compères de la pensée unique à ne pas trop s’attarder sur la réussite du groupe privé dirigé par M. Jean-Martin Folz et toujours largement lié à un capitalisme patrimonial. Ce capitalisme patrimonial irrite certes beaucoup les commentaires agréés, les nostalgiques du temps où la régie de Billancourt était encore la première industrie française comme les technocrates d’État et autres adeptes du capitalisme sans capital.

Soulignons donc que le groupe PSA Peugeot Citroën proposera à son assemblée générale du 28 mai 2003 un dividende en hausse de 17,4 %(1).

Sur la base de son chiffre d’affaires de l’exercice 2001, le groupe PSA Peugeot Citroën était déjà la 5 entreprise française avec un volume de vente de 51,66 milliards d’euros.

Sur le site industriel d’Aulnay apparu il y a 30 ans pour assembler des DS Citroën et qui produit aujourd’hui 382 000 véhicules par an de type C3, Saxo et Peugeot 106 sortait le 15 avril la 6 millionième voiture produite.

Il est donc absurde de dire que la mondialisation fait disparaître la production industrielle française comme il était misérable, lorsque Peugeot a racheté Citroën, de penser que ce rapprochement allait nécessairement tuer l’emploi et contraindre à la fermeture les sites où l’on fabriquait des Citroën.

On a cependant entendu et lu ces commentaires un peu partout.

Car aujourd’hui, Peugeot Citroën est devenu un groupe produisant dans le monde entier. Sa C3, par exemple, est fabriquée aussi bien à Madrid qu’au Brésil. Mais chaque jour sortent d’Aulnay 1 820 véhicules destinés au marché international.

Peugeot n’est pas un cas isolé. Sur le classement Forbes des 500 premières entreprises mondiales, 34 sont françaises. Toutes se sont intégrées au marché mondialisé que nos dirigeants politiques et nos commentateurs idéologiques dénigrent quotidiennement et rageusement pour pouvoir maintenir leurs prélèvements et alimenter leurs subventions.

En réalité, dans le cadre de ce marché mondial ces prélèvements pénalisent le peuple français et les petits producteurs car les grandes entreprises pour demeurer concurrentielles ont le choix entre des coûts de productions alignés ou la délocalisation de leurs implantations.

Prétendre refuser la mondialisation économique revient à nier purement et simplement l’économie. Le seul choix possible pour une nation désireuse d’aller de l’avant est de se donner les moyens d’affronter la concurrence mondiale.

Très clairement il apparaît que le moyen essentiel sera constitué de plus en plus par une mise en concurrence du coût des services publics et de l’administration qui entreront de plus en plus en ligne de comparaison. Il serait temps que l’on comprenne en effet que l’aménagement du territoire dirigiste et les subventions illusoires destinées à afficher des implantations industrielles à des fins démagogiques, non seulement cela est en contradiction avec les traités européens et le droit dérivé (2), mais que cela est contraire à l’intérêt des Français.

Ceci explique pourquoi les propositions de hausses de cotisations, préconisées par certains syndicats et par certains idéologues, que ces sirènes soient vertes, cégétistes ou autres, doivent être dénoncées comme une folie et combattues comme telles.

JG Malliarakis

(1) pour un taux de distribution égal à 20,7 % du résultat net consolidé.

(2) Par conséquent dans la pratique les États membres de l’UE se trouveront de plus contraints d’y renoncer.

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