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COURRIER DES LIBERTÉS SOCIALES
MERCREDI 7 MAI 2003
PIQÛRE DE RAPPEL SUR LA MESURE DE LIDÉOLOGIE DE GAUCHE EN FRANCE
et sur la médiocrité de son impact populaire réel.
À quelque chose malheur est bon. La 4e grève de lÉducation nationale depuis la rentrée de septembre, et depuis larrivée de MM. Luc Ferry et Xavier Darcos, naura pas été inutile.
Tout dabord, certains seraient tentés de penser que les grévistes, sils ont bloqué la circulation parisienne, nauront pas pollué pendant une journée la cervelle de nos chères têtes blondes, en concurrençant sauvagement la télévision.
Ils auront surtout démontré combien il est difficile de dialoguer sur des projets de réformes, aussi modestes et mesurés soient-ils, quand on joue avec une main dans le dos et quand, arrivant au pouvoir en mai 2002, on navait rien préparé. De la sorte, en nayant pas fait passer les lois en juillet août 2002 (1), on sexpose, maintenant, à la veille des examens, à une mobilisation qui se voulait menaçante et qui promet encore un 13 mai, souvenir nostalgique de soixante-huitards.
Mais on a eu loccasion de mesurer effectivement lidéologie de gauche dans notre pays. Certes, en face de cette idéologie, personne nose se prononcer clairement pour la liberté. Et quand se lèvent des voix non conformes, comme celle du directeur de lInstitut dÉtudes Politiques de Paris (2) osant réclamer que soit levé le tabou de la gratuité des études supérieures, personne na franchement le courage de souligner limportance dune telle prise de position (3).
Si on compare la grève du 6 mai avec les précédentes, il y avait
Si on mesure en terme de manifestations de rue, la mobilisation dune intersyndicale qui regroupe les 5 grosses centrales supposées représenter plus de 75 % des personnels de lÉducation nationale,
Or, la corporation des fonctionnaires de lÉducation compte
La confrontation de tous ces chiffres dénote donc plutôt la faiblesse de ces grèves et manifestations, ce qui ne signifie pas que le mécontentement soit inexistant.
On va donc (peut-être, quand même) voir lagitation monter en mayonnaise, notamment parce que M. Fillon est une tête à claque.
Mais il ne faut pas dire que les idées de gauche soient présentement portées par une vague populaire.
On la vu au Congrès du parti socialiste où la super-nullité Hollande que 14 % des Français tiennent pour un homme politique crédible, a surclassé avec 62 % des mandats les deux dangereux clowns Peillon-Montebourg qui font 16 % cependant que la gauche du parti, les vieux ringards du soi-disant Nouveau Monde, Emmanuelli-Mélenchon, nen faisaient que 16,5 %.
Certes, ces braves gens peuvent bien se rassembler comme ils lont fait pathétiquement place de lHôtel de ville ce 6 mai sur le thème "Jaime la République" autour de valeurs sûres comme la Licra, le Grand Orient et M. Delanoë, maire de Paris.
Ces républicains étaient moins nombreux que les Français rassemblés symboliquement le 21 janvier 1993, place de la Concorde en hommage au roi Louis XVI, autour de Jean Raspail.
On se demande sils étaient plus inactuels.
JG Malliarakis
(1) Comme un Balladur rusé lavait fait en 1993.
(2) M. Richard Descoings dans Les Échos du 5 mai.
(3) Et, dailleurs, celle-ci ne résulte au départ que dun simple constat factuel, et elle vient dune personnalité qui na rien à refuser a priori à la pensée unique de gauche.
(4) On peut effectivement parler ici de "victimes", car le statut de la fonction publique territoriale est beaucoup moins favorable que celle de lÉtat. Il est curieux que les centrales syndicales ne le disent pas au grand public puisquil sagit notamment de la Retraite.
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