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COURRIER DES LIBERTÉS SOCIALES
LUNDI 20 OCTOBRE 2003
LA PREMIERE BONNE NOUVELLE POUR LA FRANCE DEPUIS LONGTEMPS
cest la hausse du nombre des créations dentreprises
(ci-dessus M. Renaud Dutreil ministre des PME)
La vraie bonne nouvelle pour les Français, ce nest assurément pas quon discute à Bruxelles dune prétendue initiative de croissance. Ce ne sont pas non plus les atermoiements relatifs à la résorption des déficits budgétaires des gros États allemand et français.
Ces déficits, nous le savons, sont destructeurs. Et lidée absurde, avancée par Delors en 1994 dun programme de grands travaux européens, hormis quelques améliorations dans les infrastructures de communication du continent, nest que du pharaonisme au petit pied.
La bonne ou la mauvaise santé économique dune nation se jauge à la vitalité de ses entreprises : cest probablement la meilleure leçon que lon puisse tirer du père de léconomie contemporaine Adam Smith (1).
En France, hélas, si lon accepte de considérer (conceptuellement) les grandes entreprises, au moins depuis le milieu des années 1980, en revanche,
Or, il existe quand même une tendance corrective, que lon peut mettre sur ce point au crédit du gouvernement Raffarin et de son jeune et inexpérimenté ministre des PME, M. Renaud Dutreil. Leur volonté sest traduite par une nouvelle Loi dite dinitiative économique, laquelle est venue compléter la loi antérieure du 11 février 1994, votée sous linfluence de son prédécesseur, Alain Madelin (2).
Et la tendance mortifère de léconomie française a ces derniers mois tendu à sinverser. Très exactement, les données statistiques sont les suivantes.
Pendant lannée 2002, il avait été créé seulement 178 000 entreprises dans notre pays. Pour les seuls neuf premiers mois de 2003, il en a été créé 191 000 soit, pour les 12 mois écoulés doctobre 2002 à septembre 2003 plus de 280 000.
Cette hausse impressionnante, après quelque 10 années daffaissement, na vraiment quun antécédent : lannée de redressement passager qui sest écoulée entre la promulgation de la Loi Madelin au printemps 1994, et lété 1995 qui vit la démission fracassante du même Madelin devenu un éphémère ministre des Finances (3) puis enfin la crise consécutive à l'annonce du calamiteux plan Juppé.
laugmentation du nombre des créations dentreprise nous paraît à la fois la seule vraie bonne nouvelle sur le terrain économique et social, et en même temps elle reflète les (trop rares) petits signes dallégement lancés par les pouvoirs publics.
Le gouvernement, quel quil soit, a un devoir sacré vis-à-vis de ce nouveau courant de redressement : il ne doit pas, une fois de plus, le décevoir.
Dans les quelques mois qui vont venir,
alors, bien entendu, les effets de ces contentieux, de ces monopoles et de ces taux dimposition balayeront le mince espoir qui réapparaît cet automne.
Et, sans savoir pourquoi, les gouvernants actuels en retrouveront les conséquences dans les urnes (4).
Certains voudraient nier ou relativiser, par de faux arguments, le désir populaire français de créer des activités indépendantes.
Ce négationnisme en lui-même est un signe. Nous ne devons pas nous y tromper.
Jean-Gilles Malliarakis
- Tout en sachant, bien sûr, que, comme tous les grands fondateurs, Adam Smith, en son temps, se trompait sur de nombreux points.
- De cette Loi Madelin de 1994, le public et les intéressés eux-mêmes nont hélas surtout retenu que les décrets d'application de septembre fixant les maladroites conditions dans lesquelles sont complétés les régimes sociaux des indépendants, mais, en réalité, elle comportait déjà dimportantes dispositions stimulantes pour les entrepreneurs individuels.
- Lequel eut juste le temps daugmenter le taux la TVA
- Comme en 1997 à la suite du plan Juppé-Barrot.
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