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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ

MARDI 16 MARS 2004

LES RÉFORMES, C’EST POUR QUAND ?

Bonne question n’est-ce pas ? Merci de l’avoir posée !

Le 5 avril prochain, Salle 6 rue Albert de Lapparent (1) à 20 heures, se tiendra une intéressante conférence à laquelle malheureusement je ne pourrai pas me rendre mais que je recommande vivement à mes lecteurs et amis et que, par conséquent, l'Insolent soutient.

Le thème est : Les Réformes, c’est pour quand ?

Et parmi les conférenciers et organisateurs, deux ou trois (au moins) méritent considération et admiration. Toutes les raisons par conséquent pour s’y rendre et très certainement pour applaudir sur de nombreux points un Christian Julienne, un Charles Gave ou un Hervé Mariton dont les prises de position en faveur des libertés concrètes méritent le plus clair, le plus amical des soutiens.

J’ignore en revanche ce que le professeur Jacques Marseille va dire en l’occurrence. Pense-t-il toujours que "Les Français travaillent trop" ?

Ce que je sais de toute manière c’est que la France a évidemment besoin de réformes donc de réformateurs. Cependant toutes les réformes ne sont pas salutaires.

Parmi les intervenants, par exemple, certains, en 1995, ont soutenu le plan Juppé. À tout pêcheur miséricorde, mais à une condition : celle de confesser clairement son erreur et d’identifier clairement le démon qui fut à l’origine de la tentation et de la chute.

Sans vouloir me donner vainement en exemple, je reconnais avoir cru que l’État français pouvait intervenir de manière pertinente pour orienter l’économie. J’ai cru que Keynes était un grand économiste. J’ai lu Le Monde chaque jour jusqu’en 1991 – jusqu'à 47 ans ! 40 ans de retard sur l'âge de raison ! – comme un bon élève de Sciences Po et de la Faculté de Sciences Économiques, moins mauvais en tout cas que ne le croient certains, puisque j’ai obtenu mes diplômes. Mais de tout cela je crois être guéri.

La France et sa bourgeoisie parisienne sont-elles guéries ?

Sont-elles délivrées des idées perverses de M. Juppé ?

Sont-elles décidées à se débarrasser des énarques et des technocrates ?

Voilà la vraie question : car s’il s’agit de faire des "réformes" technocratiques programmées par les énarques de Bercy, mieux vaut pas de réforme du tout.

Il me semblerait de bon aloi que mes amis lecteurs, non seulement se rendent à cette réunion pour soutenir les vrais amis de la Liberté mais qu’ils montrent aussi, franchement, voire crûment, qu’ils ne sont pas dupes des ambiguïtés des faux réformateurs.

Ainsi, faudra-t-il cesser de parler de M. Chirac sur le mode respectueux du "Si le roi savait". M. Chirac n’est pas le roi, même pas celui des imbéciles. Il sait quand il veut savoir. Et s’agissant des vraies réformes dont la France a vraiment besoin, il n’en veut pas.

Ne tournons pas éternellement autour du pot, par exemple, s’agissant de la protection sociale, c’est-à-dire aussi bien de l’assurance-maladie, de l’assurance vieillesse ou des "allocs".

Ou bien on laisse les Français libres de choisir, ou bien on continue de les traiter comme des enfants, des gamins, des assistés.

Il y a dans ma maison, pour des raisons indépendantes de ma volonté, depuis la fin décembre un délicieux petit lapin. Une très importante partie de sa journée se passe certes librement, mais dans sa cage. Cet animal est cependant plus libre qu’un Français moyen, assujetti à la sécurité sociale, puisque ce Français moyen assujetti, non seulement est en cage 24 heures sur 24, 365 jours par an, 366 les années bissextiles, mais que, d’autre part, sa cage elle-même rétrécit d’année en année.

En a-t-on conscience ? Voilà la question que je pose avant de me prononcer pour ou contre les réformes et les réformateurs.

JG Malliarakis

©L'Insolent

 

(1) Métro: Ségur

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