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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ

LUNDI 29 MARS 2004

BRAVO L’ARTISTE !

la France ne peut pas perdre encore 3 ans d’immobilisme et de fausses réformes plus 5 ans de socialisme, soit 8 années supplémentaires de déclin…

On pouvait redouter que 22 régions métropolitaines sur 22 basculent à gauche. L’Alsace a réussi à échapper aux conséquences de la réforme électorale savamment mise au point par les stratèges chiraquiens et qui s’est retournée contre eux. Malgré une majorité de 51 contre 49 dans les urnes, la droite divisée a perdu 21 régions sur 22. La balle dans le pied de 1997 avait donné le pouvoir pour 5 ans à l’équipe Jospin. La rafale 2002-2004 instaure pour 6 ans dans les régions une féodalité socialo-communiste dont le pouvoir a été largement accru (1). Au total, en comptant la perte de la Guadeloupe, 25 impacts sur 26 coups. Bravo l’artiste !

Il va être difficile pour la coalition chiraquienne de redresser la barre d’ici 2007. Pendant toute la période qui a précédé le scrutin lamentable du 21 avril 2002 tous les petits députés de base soucieux de leur réélection ont accroché leur barque au vaisseau amiral présidentiel barré par M. Juppé.

Au soir de ce 28 mars 2004, ce dernier, malgré ses problèmes judiciaires, épaulé par un Douste-Blazy imperturbable lui aussi, M. Juppé prétendait crânement encore que l’UMP maintiendra le cap de ce qu’elle appelle des réformes (2). C’est également la ligne affirmée par notre malheureux Premier ministre Jean-Pierre Raffarin battu dans sa propre région.

Mais on voit mal le gouvernement demeurer en place après une telle gifle. L’un des (rares) mérites de notre constitution bicéphale est précisément de faire du chef de gouvernement un fusible.

Ou bien M. Chirac le remplace ou bien il reconnaît, ce qui ne serait alors que justice, que le grand vaincu de ce scrutin régional et cantonal, c’est lui.

La Machine à perdre c’est lui.

Mais s’il en arrivait à le reconnaître, il devrait se retirer définitivement de la vie politique (3). Nous ne semblons pas encore en être arrivés là.

On parle d’un appel au soldat Sarkozy. Dans la pure logique politicienne beaucoup conseilleront à l’actuel Ministre de l’Intérieur de demeurer prudent, de se tenir en réserve pour le scrutin de 2007. Après tout, son "soutien" à M. Copé en Île de France n’a pas apporté une voix à la liste UMP.

À ce raisonnement politique, nous opposerions volontiers une autre approche, à la fois économique et nationale. Si M. Sarkozy se dérobe, il perdra lui aussi en 2007, car il aura montré qu’il est un politicien comme les autres. Il a, au contraire, aujourd’hui, une occasion d’imposer un changement radical au sein de la droite :

1° En administrant une leçon d’arithmétique élémentaire : 37 + 15 = 52 et donc en répondant avec 20 ans de retard sur M. Lecanuet qui les avait dédaignés aux appels à l’unité de la droite incluant la droite nationale.

2° En lançant une véritable campagne de réformes tendant à diminuer le poids de la dépense publique pour mettre la France dans la compétition internationale.

La question essentielle de notre pays ce n’est pas seulement l’insécurité, c’est l’absence d’une réponse aux défis de la mondialisation. Tous ceux qui, par démagogie, encouragent un frileux conservatisme protectionniste perdront tout et ruineront d’abord le peuple, les pauvres, la France d’en bas, etc.…

Dans ce contexte, la France ne peut pas perdre encore 3 ans d’immobilisme plus 5 ans de socialisme, soit 8 années supplémentaires de déclin.

JG Malliarakis

©L'Insolent

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(1) Cette évolution n'a rien à voir avec la nécessaire régionalisation du cadre français et le fédéralisme. Comme sous le règne de Charles Le Chauve au IX siècle cette nouvelle féodalité, dont l’avènement a commencé en 1982 avec les Lois Defferre, se développe du fait de la crise financière de l’État central.

(2) Réformes qui n’en sont pas : il faudra s’en souvenir à l’occasion de la très opportune réunion du Club Courbet et d’Héritage et Progrès le 5 avril, Salle du 6 rue Albert de Lapparent, à 20 heures (Métro: Ségur, Préinscription 5 euros par personne au club Courbet 125 rue de Longchamp 75116 Paris) à laquelle nous suggérons plus que jamais, à nos lecteurs présents à Paris ce jour-là, de participer activement et de débattre.

(3) Il est assez notoire que ceci aurait pour inconvénient pour lui de le contraindre à rendre visite à M. Courroye, juge d’instruction, sans passer par la case départ et sans encaisser 20 000 francs.

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