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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
VENDREDI 17 DÉCEMBRE 2004
LA DÉSINFORMATION EN "MARCHE TURQUE"...
On est obligé de renoncer à récapituler la somme des bêtises…
Ce matin 17 décembre, je suis obligé de renoncer à récapituler la somme de bêtises de ces derniers temps à propos des relations euroturques, s'agissant d'une négociation qui dure depuis près de 20 ans (date de la première candidature déposée par Turgut Özal) et qui a vocation selon les plus "optimistes" à durer encore au moins 10 ou 15 ans.
Je me bornerai donc simplement au décalage assez significatif entre manière dont probablement la plupart des Français ont reçu la nouvelle de la décision (grise) arrêtée entre les 25 États-Membres de l'Union le 16 au soir etcelle dont la chose est préseenté à l'opinion turque.
Voici une dépêche AFP de ce 17 décembre à 09 h 38. Précisons qu'elle corrobore ce qu'on peut lire tous les jours dans la très intéressante synthèse de l'opinion des grands journaux diffusée chaque jour par le Turkish Daily News.
La dépêche AFP est titrée "Turquie : La presse turque évoque une "crise" sur Chypre au sommet européen"
La presse turque estimait vendredi qu'une reconnaissance par la Turquie de la République de Chypre demandée à Ankara par l'Union européenne à son sommet de Bruxelles avait provoqué une "crise".
"La crise chypriote avec l'Union Européenne", titrait Radikal.
Le journal pro-européen estimait que la menace d'un veto chypriote-grec en l'absence d'une reconnaissance de Chypre par la Turquie avait jeté une "ombre" sur la date "tant attendue" par les Turcs pour l'ouverture de pourparlers d'adhésion à l'Union européenne.
Le sommet de Bruxelles a proposé d'ouvrir les négociations d'adhésion à l'Union Européenne le 3 octobre 2005 à condition qu'Ankara s'engage à reconnaître la République de Chypre.
"Impasse chypriote-grecque", titrait de son côté Vatan, soulignant que les tractations diplomatiques sur Chypre se sont poursuivies à Bruxelles jusqu'aux premières heures de vendredi entre diplomates turcs et européens.
Les dirigeants de l'Union européenne tablent sur l'engagement vendredi de la Turquie à reconnaître Chypre, selon le projet de conclusions du sommet de Bruxelles obtenu par l'AFP.
"Le Conseil européen salue la décision de la Turquie de signer le protocole relatif à l'adaptation des accords d'Ankara en prenant compte de l'adhésion des 10 nouveaux États membres (de l'Union Européenne)", indique le document, en référence aux accords d'association qui lie les Européens et les Turcs depuis 1963.
L'extension par la Turquie de l'accord d'Ankara à l'ensemble des 10 nouveaux membres de l'Union Européenne, dont fait partie la République de Chypre, équivaudrait à une reconnaissance juridique des autorités de Nicosie à laquelle le gouvernement turc s'est refusé jusqu'ici.
Selon le journal à gros tirage Hurriyet, les diplomates turcs qui se sont réunis à plusieurs reprises avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à l'hôtel où loge la délégation turque, lui ont conseillé de rejeter cette demande.
"La bataille de Chypre", titrait ainsi ce quotidien alors que Aksam parlait d'une "désillusion" à Bruxelles.
Il est donc évidemment trop tôt, l'État turc n'ayant pas encore (officiellement) accepté un accord qui lui est pourtant très favorable, pour savoir qui a raison des médiats français ou des journaux turcs, infiniment moins consensuels et braqués sur Chypre.
J'ai tendance pourtant, s'agissant de la Turquie, à croire mieux informées les synthèses, et les opinions de tendances diverses du Turkish Daily News, que les commentaires rassurants des journaux parisiens.
JG Malliarakis
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(1) Laurent Joffrin dans un éditorial publié par le Nouvel Observateur daté du 16 décembre.
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