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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
VENDREDI 22 JUILLET 2005
POUR RÉDUIRE LE POIDS DES CHARGES FRANCO-FRANÇAISES
On ne fera pas l’économie de la création d’un véritable courant d’opinion.
Commençons par une petite observation d'actualité : quand on voit le monceau, inimaginable, de sottises débitées en haut lieu autour de « l'affaire Danone », on se dit vraiment qu'il y a beaucoup de choses à faire, dans l'esprit public, pour que la France reparte du bon pied…
Certains vantent, en effet, les mérites d’un prétendu modèle social français. Nous pas.
De plus en plus, les hommes politiques, de tout bord, de droite comme de gauche, partisans du « oui » au dernier référendum comme militants du « non », parlent comme si tous les Français, citoyens ou contribuables, étaient, de manière unanime « attachés au système français de protection sociale ».
Attachés ? C’est peu dire. Ils sont ligotés, ficelés, enchaînés.
Comment se fait-il par exemple que jamais, même au temps de l’Empire colonial, autant de Français n’aient quitté l’Hexagone ? Ces Français appartiennent à toutes les couches sociales. Ce ne sont pas seulement des assujettis à l’ISF, certes de plus en plus nombreux mais quantitativement minoritaires : entre 200 et 300 par an (sur 330 000 contributeurs de cet impôt), cela représente à peine 1 % des expatriations.
Les jeunes quittent la France : on n’émigre pas du paradis.
Certes les fonctionnaires restent. Au 31 décembre 2003, notre pays comptait officiellement 2 610 000 agents de la fonction publique d’État auxquels il faut ajouter aussi les caisses de sécurité sociale, les postiers et de nombreux statuts assimilés. Mais à la vérité, on ne sait même plus combien exactement d’emplois dépendent directement de l’État : environ 25 % de la population active française (1), soit 10 de plus que la moyenne des pays environnants, passablement rongés eux aussi par la sociale démocratie et l'assistanat.
Plus pénalisantes encore pour la compétitivité de l’économie française : les charges sociales supposées alimenter « le meilleur système du monde ».
Le meilleur ? Personne n’envisage de le copier.
Le meilleur ? Certes il « attire » beaucoup d’Étrangers mais par forcément en qualité de contributeurs (encore que les caisses vieillesse, par exemple, osent réclamer des cotisations retraites à des saisonniers agricoles qui n’en bénéficieront jamais)… Mais les cotisants volontaires sont rares et les candidats allocataires sont nombreux, personne n’envie donc plus les bienfaits du système.
Pis encore : on prétend justifier tous ces beaux mécanismes par l’existence d’un système de soins qui fut brillant et performant. Autrefois. Aujourd’hui, seuls d’inquiétants Docteurs Tant Mieux oseraient dire que l’hôpital public français demeure sur la bonne voie. En 5 ans les urgences hospitalières sont passées de 10 millions de clients annuels à 14 millions, cependant que le personnel tendait à passer lui-même aux 35 heures. A-t-on assisté à un progrès de la qualité des performances de ces services ? Non : la dégradation est devenue critique (2), à la limite de l'explosion. Est-ce « la faute à l'ultra-libéralisme » ? Est-ce « la faute à la mondialisation » ? Non : cela est très évidemment la conséquence du socialisme, de l'étatisme et du monopole.
Il est donc urgent de donner clairement à l’opinion des instruments de réflexion, des informations qu’on cache ordinairement aux Français, que l’on déforme et dont il faut rétablir la vérité. Par exemple, quand on affirme que « chaque Français dépense 2 951 euros par an pour sa santé » (gros titre repris par le Figaro du 19 juillet), ce chiffrage est totalement mensonger : nous le démontrerons.
L'Insolent cherchera désormais systématiquement à fournir à ses lecteurs des arguments à opposer à la déferlante du délire étatiste.
Car on ne fera pas l’économie d’un véritable courant d’opinion pour la réduction des charges et des impôts !
Nous ne prétendons aucunement avoir le monopole de l’idée de décrue fiscale et sociale. Mentionnons notamment : Contribuables associés, l’IFRAP, l’ALEPS, Héritage et Progrès, etc. Tous ces organismes d’ailleurs mettent plus l’accent sur la fiscalité d’État, voire des collectivités locales, sachant la nuisance des prélèvements sociaux monopolistes.
Nous regrettons certes de n’être pas plus nombreux. Nous saluons aussi l’émergence de courants autonomes se mobilisant pour les libertés. Cela a commencé dès 2003 avec la contre mobilisation des jeunes militants de Liberté chérie autour de la réforme Fillon tendant, une fois de plus à « sauver la retraite par répartition » (3).
Le fait important est que la classe politique dans son ensemble, hormis de très rares exceptions, croit plus « populaire » de développer la défense publique, l’intervention étatique, les subventions et les allocations de tous ordres que de réduire les taxations de toute nature.
Ceci mène à deux conséquences :
1° Un courant de décrue fiscale et sociale ne pourra se développer qu’en dehors des partis politiques ou, dans le meilleur des cas, à leur périphérie.
2° Un tel courant d'opinion devra chercher, dans l’actualité des arguments de type nouveau, et les faire circuler, sans se laisser abuser par les médiats, et en leur répondant.
Voila.
Le mois d'août, et ses départs massifs, ce ne sera que dans quelques jours. Il est temps de poser les bases sur lesquelles, chacun à notre place, nous ferons effectivement quelque chose pour la cause de la Liberté, indissociable du redressement de ce malheureux pays.
JG Malliarakis
©L'Insolent
(1) Il faut évidemment ajouter à ce chiffre tout l'environnement indirect de l'étatisme à la française.
(2) Plus de 10 000 Français meurent chaque année des maladies nosocomiales, contractées à l'hôpital. C'est beaucoup plus que les accidents de la route.
(3) Je tiens à saluer aussi le fait objectif que ces militants n'étaient pas dupes des intentions de la Loi Fillon de 2003..
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