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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
MERCREDI 9 NOVEMBRE 2005
« LEURS » RÉACTIONS À L'ÉTAT D'URGENCE
Ils semblent bel et bien détester la France, avec les encouragements des éducateurs fonctionnaires de la république socialiste du Chirakistan.
La politique de relative fermeté imposée par les événements, imposée aussi par l'opinion de 73 % des Français (1) commence à donner ses premiers résultats : la treizième nuit s'est traduite par décrue avec 617 véhicules incendiés et 204 interpellations enregistrées à 4 heures du matin. Les chiffres officiels du Ministère de l'Intérieur sont « seulement » de 617 voitures brûlées en France dans la nuit du 8 au 9, contre 1 173 véhicules avaient été brûlés et 330 personnes avaient été interpellées la nuit précédente du 7 au 8. (2) Depuis le début de ce qu'on appelle, à nouveau, « les événements », il y aurait eu en tout environ 1 800 personnes interpellées.
Le gouvernement a donc eu clairement raison de réactiver la loi sur l'état d'urgence par l'effet d'un décret instituant l'état d'urgence « à compter du 9 novembre 2005 à zéro heure sur l'ensemble du territoire métropolitain », publié le jour même au matin sur le site internet du Journal officiel. C'était bien là un minimum.
Il ne me semble cependant pas inutile d'explorer la réaction des intéressés face à cette réaction gouvernementale française.
Or, en lisant les dépêches AFP du 8 novembre dans l'après-midi, autour des dernières décisions du gouvernement et du développement des émeutes ethniques, un certain nombre de réalités, mais aussi de déclarations, complaisamment rapportées par l'AFP, nous « interpellent au niveau du vécu. »
En vedette on remarquera cette phrase significative dans une dépêche du 8 novembre à 15 h 33. On y fait dire un « jeune lycéen de 17 ans d'origine algérienne : les Français, ils n'en auront jamais fini avec les Algériens, ils seront toujours dégoûtés d'avoir été battus. Ils ne peuvent pas s'en remettre depuis 40 ans ».
J'observe la construction de ce « lycéen » : « les Français, ils ». C'est évidemment une faute au regard de la langue française. Mais également cela constitue un aveu du point de vue de la citoyenneté française. Se dire « d'origine » (algérienne, bretonne, russe, berrichonne ou italienne) c'est se reconnaître citoyen français.
Dans le cas contraire, on n'est pas « d'origine », on est un étranger. Sérieuse nuance. Quand on est français, on dit « nous autres, Français » — ou bien « en France, nous » - ou bien encore, pour entrer dans la grammaire (incorrecte) de ce jeune garçon prénommé Fahim on ne dit pas à propos des Français « ils » mais « nous ».
Plus significatif encore du bourrage de crâne de la haine antifrançaise, cette notion de la « défaite » de notre armée dans la guerre d'Algérie. Non, petit apprenti fellagha, l'armée française n'a pas été vaincue pendant la guerre d'Algérie. Elle a écrasé le terrorisme urbain, aveugle, ignoble, du FLN notamment pendant la bataille d'Alger de 1957. Puis, le plan Challe de 1960 s'est traduit par une destruction des katibas de l'ALN. Que, politiquement, le général De Gaulle ait préféré en finir avec cette situation interminable pour des raisons internationales et, selon les mémoires de Peyrefitte, pour des raisons que nous qualifierons de racialistes (3), est une toute autre affaire. Le fait est qu'en 1962 ce n'est pas une résistance intérieure qui s'est emparée des leviers de commandes à Alger mais une armée extérieure, qui s'était préalablement réfugiée en Tunisie. Les fellaghas ont égorgé beaucoup d'innocents désarmés, c'est vrai, avant, pendant et après, — beaucoup de leurs coreligionnaires, — c'est un tableau de chasse qu'on ne peut pas leur contester, c'est le bilan d'un immense et sanguinolant aïd-el-kébir ; mais ils n'ont remporté aucune victoire sur l'armée française.
Voilà la vérité historique.
Tant qu'on ne la dira pas nettement, tant que le gouvernement de l'État barbaresque continuera de pérorer sur la ruine d'un pays qu'il étouffe depuis 40 ans, tant que les anciens porteurs de valise continueront de recevoir de la part des potentats tiers-mondistes les valises de billets de banque de la corruption, tant que l'histoire sera maquillée, oui, la réconciliation sera impossible et les Algériens qui viennent en France, chassés par la misère dont leur gouvernement porte la responsabilité seront des hôtes peu désirés dans ce pays que, décidément, ils semblent détester, avec les encouragements des éducateurs fonctionnaires de la république socialiste du Chirakistan.
Dois-je dire aussi à ce jeune Fahim, né en 1988, puisqu'il parle de « vaincus » qu'il devrait considérer aussi ces autres « vaincus », doublement « vaincus », je veux dire les soldats trahis qu'ont été les combattants musulmans de l'Armée française et des unités supplétives.
Il y a quand même d'autres propos à relever que ceux de ce gamin, formaté par l'Éducation qu'on ose encore appeler « Nationale », car il restitue sans nuance ce que d'autres lui ont mis dans le crâne.
Je découvre ainsi qu'à Kaboul, le « prince » Karim Agha Kahn à 15 h 19 (heure de Paris) a exprimé un avis sur ce qui se passe chez nous. Il est, nous dit l'AFP, le « chef spirituel des musulmans ismaélites ». Ca fait rire dans la mesure où, en gros, ce personnage trouve que nous ne connaissons pas assez l'islam. Sur ce point, j'en suis parfaitement d'accord mais je n'en tire pas les mêmes conclusions que lui et je me demande aussi si ce descendant des terribles maîtres d'Alamût, ces fameux « assassins », « ismaéliens réformés », inventeurs du terrorisme au XIe siècle, n'est pas devenu 900 ans plus tard un simple fantoche de la finance internationale. Ses appels au dialogue, depuis l'Afghanistan, mériteraient d'être qualifiés de « surréalistes » (4).
On apprend aussi à 15 h 33 qu'un Algérien demeuré en France et habitant Le Val Fourré à Mantes « la Jolie » trouve que le retour à une loi de 1955 serait « une provocation » à l'endroit de ses compatriotes... « pour nous qui avons vécu les humiliations, les tortures, les rafles » pendant ce qu'il appelle « la guerre de libération »... et de nous chanter le refrain de son ami « jeté dans la Seine » lors du « massacre d'Algériens le 17 novembre 1961 » (sur cette dernière expression, l'AFP ne met aucune sorte de guillemets, ils ont été ajoutés typographiquement pour les besoins de la citation). Bref, nous avons droit à ce que l'on appelle vulgairement « la totale » du discours communiste, soutenu comme il se doit par le MRAP.
De toutes ces accumulations de déclarations, y compris la première page anti-Sarkozy du quotidien officiel algérien El Watan, je conclus que nous sommes en face non pas d'une « révolte des banlieues », mais d'une opération algérienne contre la France, soutenue par certaines forces de l'islam militant. Le commerce de la drogue matérielle se trouve allié à la drogue idéologique.
Je trouve aussi extrêmement troublant que tous ces gens fassent de manière aussi explicite le distinguo entre le ministre de l'Intérieur et le reste du pouvoir d'État.
Si c'est la société française qui les opprime et les discrimine, outre le fait que nous ne les retenons pas, il serait plus logique d'incriminer le chef de l'État (qui s'appelle Chirac), le chef du gouvernement (qui s'appelle Villepin), voire la présidente du MEDEF (qui s'appelle Mme Parisot) – plutôt qu'un ministre.
Je trouve parfaitement révélateur qu'un tel discours négatif et haineux soit exclusivement tourné vers la « mémoire », vers le ressentiment. Nous sommes dans une dialectique parfaitement significative.
Tout cela a été alimenté, avec l'argent des contribuables, par un appareil sorti tout droit de la Sociologie du communisme, sorti de l'Islam du XXe siècle, de tout ce qu'on croyait, à tort, n'être plus qu'un passé révolu.
Urgence ?
Oui, il y a nettement urgence à nettoyer durablement leur chienlit, urgence à leur couper les vivres artificiels des subsides indus prélevés sur la substance des Français qui travaillent, et urgence à liquider leur capacité de destruction de notre pays.
©L'Insolent
(1) Sondage CSA publié par « Aujourd'hui-Le Parisien » du 9 novembre.
(2) Chiffres communiqués par le directeur du ministre, M. Claude Guéant sur Europe 1.
(3) Il s'agissait, dit-on, de la crainte de laisser « Colombey-les-Deux-Églises devenir Colombey-les-Deux-Mosquées » par l'effet de l'existence d'une Algérie française et du slogan inventé par Jacques Soustelle, je crois, de « l'intégration ».
(4) La dévaluation de ce mot m'insupporte habituellement. En l'occurrence je serais plutôt heureux de l'utiliser indûment, précisément à l'effet de bafouer, ici, chez moi, le mémoire, elle-même surévaluée, d'André Breton.Revenir à la page d'accueil… Utiliser le Moteur de recherche… Accéder à nos archives…
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