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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
vendredi 3 FÉVRIER 2006
La mÉmoire impunie du communisme obtient un nouveau rÉpit
Et l'omission de la persécution antireligieuse n'est ni innocente ni fortuite…
Ainsi donc, en cette fin janvier 2006, on a seulement failli nous annoncer de bonnes nouvelles .
Ainsi donc l'APCE, sigle inconnu des Européens désignant l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, allait consacrer une petite partie de son précieux temps à débattre et, imaginait-on, à entériner un rapport condamnant le communisme.
Divers services d'information sur Internet (1) ont naïvement repris le 25 janvier un commentaire préfabriqué sous le titre "le Conseil de l'Europe entame un débat marathon sur les crimes du communisme". La diffusion de cette étonnante contre-vérité s'explique par une ignorance totale de la vie et du fonctionnement de l'institution strasbourgeoise. Habilitée à trancher en matière de Droits de l'Homme, distincte, faut-il le rappeler, de l'Union européenne, regroupant 315 députés, venant de 46 pays différents, l'assemblée n'allait consacrer en fait, à ce vaste sujet, que la moitié d'une séance d'après-midi, soit 3 heures à peine. De 15 heures à 16 heures 30, l'assemblée a longuement salué, d'abord, la présence d'une délégation mexicaine, puis elle a discuté la validité de la représentation azerbaïdjanaise (2). Enfin les 153 parlementaires présents (3) ont abordé le sujet : une course de demi-fond et certes pas un "marathon".
Il était prévu 63 interventions. Brèves, elles avaient été rédigées à l'avance, indépendamment les unes des autres. En fait, 4 ou 5 ne purent même pas être prononcées mais elles furent déposées au greffe. Aucun orateur, dans la pratique, ne répondant à aucun autre, il est impossible de parler d'un "débat".
Le groupe socialiste avait proposé une mention de renvoi. À la majorité de 81 voix contre 70, avec 2 abstentions, cette démarche n’a pas été entérinée.
Mais au bout du compte, la bataille de procédure des représentants de gauche a quand même porté ses fruits :
- 1° Certes, la résolution condamnant "avec vigueur les violations massives des droits de l'homme commises par les régimes communistes totalitaires et rendant hommage aux victimes de ces crimes" a bien été votée par 99 voix pour, 42 voix contre et 12 abstentions.
On ne pouvait pas faire moins, 15 ans après les faits, au sein de la seule instance européenne compétente.
- 2° En revanche la recommandation concrète du rapport Lindblad tendant à "lancer une campagne nationale de sensibilisation aux crimes commis au nom de l'idéologie communiste, incluant la révision des manuels scolaires et l’introduction d’un jour commémoratif pour les victimes du communisme et l’ouverture de musées" et à "encourager les collectivités locales à ériger des monuments commémoratifs rendant hommage aux victimes des régimes communistes totalitaires” n'a été votée que par une majorité relative de 85 voix pour, 50 voix contre et 11 abstentions.
De la sorte, le président pouvait conclure que "le projet de recommandation, amendé, n’est pas adopté car la majorité des deux tiers n’est pas réunie" et lever la séance à 19 heures 40.
La "vigoureuse" condamnation morale du communisme ne sera donc toujours pas applicable dans la pratique. Les manuels scolaires officiels pourront donc toujours imprimer les mêmes demi-vérités
À noter aussi une passe d'armes bien significative, pratiquement la seule, sur l'amendement 2 au projet de recommandation avorté, tendant à reconnaître le génocide ukrainien. La députée ukrainienne Mme Bondarenko indiquait que "10 à 15 millions de personnes sont mortes en Ukraine pendant le holodomor (4) de 1932-1933. Les paysans ont été tués par le régime communiste et des familles entières sont mortes de faim sur les terres les plus fertiles d’Europe. Les victimes de ce crime qui s’apparente à un génocide attendent une reconnaissance de leurs souffrances".
À cela le chef populiste russe Jirinovsky répondait qu'il "n’accepte pas qu’on fasse un sort particulier à un événement. On sait que les communistes ont tué des millions de personnes : il faut que le projet de recommandation soit adopté. C’est d’une importance symbolique."
Finalement, la recommandation n'étant pas validée, son amendement 2, accepté en lui-même pourtant sur le principe, n'entrera pas en vigueur. Exit le génocide ukrainien, malgré le nombre colossal des victimes.
Il était pourtant grandement temps observera-t-on : le régime totalitaire du PCUS et le bloc soviétique se sont effondrés en 1991. Ils se sont écroulés sur eux-mêmes, embourbés dans le marécage de misère, de sang, d'oppression et d'horreurs créé par leur idéologie sinistre. L'Est a perdu sans un coup de feu tiré de l'Occident.
Plus de 15 ans après, l'Europe démocratique nous montre à nouveau la vivacité de sa réaction. Elle a eu le temps de bien s'assurer de la froideur cadavérique du monstre : non, plus aucune brute du KGB ne molestera plus cette délicate femme du monde et n'empestera plus la vodka dans nos magasins de porcelaine. D'autres puanteurs menacent : celle du Chavez, celle du Bin Laden et quelques autres.
Entre-temps d'ailleurs, plusieurs pays victimes ont préféré passer l'éponge, amnistier, pardonner…
Mais enfin ne jouons pas systématiquement les grincheux. Même tardive, cette condamnation votée le 25 janvier a du bon. Mieux vaut tard que jamais.
Oh ! Certes, après l'avoir si longtemps désirée, je la trouve un peu décevante, un peu maigrichonne. Comme un "mendiant ingrat" à la Léon Bloy, je compte dans ma vieille main meurtrie la valeur des aumônes : elle se mesure en centimes, piécettes misérables.
Par exemple, le principe même en vise "les régimes communistes totalitaires".
Pourquoi ce pléonasme ?
Tout régime communiste se réclame de Lénine et de son ouvrage "l'État et la Révolution", publié en août 1917, énonçant les principes de ses crimes. Ce livre constitue le vrai manifeste du totalitarisme moderne, au sens où chacun l'entend. Le pluralisme démocratique est strictement incompatible avec tout régime et tout parti dans la continuité de Lénine.
Cela est si vrai que le gouvernement de Bonn s'en servit à l'époque de la guerre froide pour interdire les activités communistes. Il put le faire après avoir consulté le meilleur expert mondial, c'est-à-dire Jules Monnerot, – auteur de l'indispensable Sociologie du communisme – pestiféré en France mais pas dans les pays libres. Sur la base de ses travaux, il obtint de la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe qu'elle constate l'incompatibilité du programme d'action et de gouvernement communiste et des principes démocratiques de la loi fondamentale allemande. Car le Grundgesetz fédéral de 1949 écarte de la vie publique les forces anticonstitutionnelles et antidémocratiques (5).
On aurait pu s'en tenir à ce constat et l'élargir à toute l'Europe en imposant, au moins, aux quelques partis ayant conservé, cyniquement et impunément, leur appellation "communiste" (comme le PCF français, les partis portugais, grec, Rifondazione en Italie etc.) de changer de nom, comme l'ont fait les partis allemand et italien rebaptisés PDS, parti démocratique sinistre à Rome, parti de la démocratie socialiste à Berlin. L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu, cela est bien connu.
Or, nous lisons dans Le Figaro daté du 24 janvier que le rapport du député suédois de droite M. Göran Lindblad, rapport sur lequel le Conseil de l'Europe s'appuyait, 10 ans après une recommandation votée en 1996, pour décider une condamnation, "ne mâche pas ses mots".
Comme le texte de ce rapport (6) est connu depuis le 16 décembre, on peut supposer que la journaliste figaresque, Mme Fauvet-Mycia, ou une collaboratrice un peu minutieuse, aura eu le temps de le parcourir pour émettre un pareil jugement.
Il en existe même un résumé parfaitement significatif en 54 points, dont le dernier n'est pas le moindre et mériterait notre approbation s'il était effectivement mis en œuvre, puisqu'il recommande une "campagne de sensibilisation aux crimes du communisme qui devrait inclure une révision des manuels scolaires". (7)
Non, globalement le rapport de M. Göran Lindblad n'est ni extrême, ni "révisionniste" (il ose comparer communisme et nazisme : est-ce du révisionnisme ?), encore moins liberticide. Il ne va pas, par exemple, jusqu'à constater que sur toute la superficie de leur étendue, et pendant les 70 ans de leur existence, les régimes communistes ont fait à peu près en moyenne "un Auschwitz tous les deux ou trois ans"
De son côté, M. Van der Linden, commissaire européen aux droits de l'homme rend hommage, lui, et fait une exception en leur faveur, aux régimes communistes qui ont "combattu le fascisme". On respire.
Au moins l'higoumène Philarète, représentant de l'Église russe à Strasbourg, a lu le rapport. Et il proteste dans une lettre du 20 janvier : en effet sur les 54 points, pas un mot, pas une remarque sur la persécution des croyants.
Ce n'est pas faute, pourtant, d'avoir consulté les meilleurs spécialistes, tels Vladimir Boukovsky ou Stéphane Courtois. Ce dernier, auquel on doit l'indispensable Livre Noir du communisme donne sur ce point des indications précieuses, quoique sommaires, mais que l'on ne peut pas passer sous silence.
Dénoncer aujourd'hui clairement la persécution antireligieuse dont le régime soviétique s'est rendu coupable à l'encontre de tous les croyants, et d'abord à l'encontre des orthodoxes, serait donc un rappel indispensable.
Les chiffres en sont terribles. Entre 1917 et 1940, 75 000 lieux de culte ont été détruits, 600 évêques, 40 000 prêtres, 12 000 moines et moniales ont été tués. Le répit décidé lors de la Grande guerre patriotique ne dura pas : la propagande antireligieuse reprend en 1947. Krouchchtev, considéré comme modéré en occident, relancera les persécutions à partir de 1959 : elles battront les records, pourtant éloquents, des périodes léninistes et staliniennes. Dans les années 1920 et 1930, le nombre des bâtiments religieux était passé, en effet de 54 000 à 17 000. Le recensement soviétique de 1937, qui sera rapidement interdit, établit clairement que 70 % des Russes osent encore se déclarer croyant. Il est donc impossible de chiffrer vraiment le nombre et le pourcentage des chrétiens orthodoxes parmi les innombrables victimes du communisme en Russie.
On retiendra que la première grande vague de persécution antireligieuse érigée en doctrine d'État remonte à 1922 : dès le lendemain de la guerre civile.
Ce qui n'est pas pardonnable c'est de l'ignorer ou de le dissimuler.
C'est pourtant ce que font nos bonnes consciences politiquement correctes.
Leur omission n'est évidemment ni fortuite, ni encore moins innocente.
Il est à cet égard remarquable que pratiquement personne n'ose le remarquer. Ni aux États-Unis, ni en France ni en Grande Bretagne où l'on a accepté la chape de plomb imposée de 1945 à 1991 à l'Europe de l'est, ni dans les bureaux du Vatican où pendant très longtemps on a pratiqué une ostpolitik beaucoup plus complaisante que le souvenir du pontificat de Jean-Paul II (1979-2005) ne le laisse dans les mémoires.
Au fond, la canonisation des nouveaux martyrs russes du XXe siècle, courageusement décrétée par l'Église orthodoxe, englobant Nicolas II et la famille impériale, aura été un geste d'une grande sagesse. Il est bon que le 1er dimanche de février leur "Mémoire éternelle" soit chantée par les fidèles. Il ne s'agit pas, en effet, seulement de destinées individuelles, comme celle des grandes figures de la spiritualité russe du XIXe siècle, ce sont "globalement" les signes d'une incompatibilité profonde, métaphysique, certes, mais également humaine, entre le matérialisme marxiste et les racines spirituelles des nations d'Europe, et singulièrement celles de la Russie.
Cependant s'il a bien lu le rapport de M. Göran Lindblad, l'higoumène Philarète n'est pas encore tout à fait habitué aux subtilités strasbourgeoises. On a pu lire ainsi en date du 31 janvier que "l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a tenu compte des observations de la Représentation de l’Église russe" (8).
Ceci est hélas largement inexact.
La rectification visée tient en effet à l'adoption de l'amendement 11 proposé par M. Ivanov et un petit nombre de députés est-européens. Il tendait, à la fin du paragraphe 2, à ajouter les mots : "les persécutions pour des motifs ethniques ou religieux, les atteintes à la liberté de conscience, de pensée et d'expression et à la liberté de la presse et l'absence de pluralisme politique".
On se doit de souligner que cet amendement 11, défendu par le député bulgare Ivanov, était essentiellement illustré par la tragédie de la bulgarisation forcée des citoyens d'origine turque en vertu de laquelle, dans les années 1980 "plus d’un million de Turcs ethniques et musulmans ont été contraints de changer de nom et de prendre des noms bulgares".
Voici ses propos :
"La Bulgarie a été un des pays les plus gravement touchés par la répression communiste. Aux crimes énumérés par le rapporteur, j’en ajouterai un qui met la Bulgarie mal à l’aise vis-à-vis du reste du monde : le régime communiste a changé, d’autorité, le nom de plus de 800 000 citoyens bulgares d’origine turque. Il a changé le nom, non seulement des vivants, mais également des morts, en détruisant des pierres tombales et en réécrivant les registres communaux. La conséquence de ces crimes a été que 300 000 citoyens ont quitté la Bulgarie en abandonnant leurs maisons, leurs terres et leurs animaux. Les crimes des régimes communistes ont été inspirés par l’idéologie communiste. La théorie de la lutte des classes et de la dictature du prolétariat suppose une violence morale et physique qui s’est transformée en terreur généralisée. Il me paraît fondamental d’en prendre conscience. Par ailleurs, un certain nombre de partis de gauche, héritiers du parti communiste, n’ont pas trouvé la force, ou n’ont pas voulu condamner officiellement les crimes des ex-régimes communistes, ce qui montre qu’ils n’ont pas achevé leur processus de réforme."
On ne peut pas tout à fait dire que cet amendement Ivanov, si fondé soit-il, reprenne donc ici intégralement les préoccupations du patriarcat de Moscou, des églises orthodoxes persécutées, et des chrétiens de toutes confessions bafoués au quotidien, et martyrisés par tous les régimes communistes.
Dès 1918, Lénine désignait pour son ennemi principal l'Église orthodoxe. Il affirmait tout simplement que "l'électricité remplacera Dieu". Et sa proposition corollaire de cette idée nous éclaire, si l'on ose dire, sur l'idée de l'homme et de sa liberté contenue dans le programme communiste : "en s'adressant au Dieu électricité, les paysans seront de la sorte, plus tributaires des pouvoirs publics".
On voudrait donc, aujourd'hui, être sûr – litote – que le matérialisme d'une certaine ploutocratie laïciste n'est pas,
- non seulement complaisant,
- non seulement volontairement aveuglé face aux crimes du communisme à l'encontre des croyants
- mais même bienveillant et complice du matérialisme marxiste et léniniste. Ce dernier était certes encore rustique en 1918. Il ressemble ainsi à cette dictature symboliquement cégétiste des poteaux électriques qui défigurent aujourd'hui encore le paysage français. Mais en définitive, il peut se révéler très voisin du matérialisme plus moderne d'une partie dominante des classes dirigeantes occidentales.À ce matérialisme d'étouffement, il faut d'abord répondre par la vérité.
L'arme des tyrannies a toujours été l'ignorance. Qui connaît en France les figures admirables, la cohorte de saints et de martyrs chrétiens russes du XXe siècle ? (9) Combien d'Occidentaux connaissent, par exemple, la personnalité admirable du P. Alexandre Men assassiné par le KGB à Moscou en 1990 ? (10) Qui se rend compte qu'une nouvelle dissidence se construit, et cette fois des deux côtés de l'ancien rideau de fer, malgré le vacarme des baladeurs, des publicitaires et des médiats, celles des individus libres en quête d'Absolu, de silence et d'Éternité, dans le mystère du Dieu vivant ?
On comprend que les nouveaux Dioclétien, les nouveaux Staline et Khrouchtchev, les nouveaux sultans et les nouveaux jacobins ne veuillent pas en entendre parler. Les voix de la Liberté comme celles de la Foi circuleront donc, en occident aujourd'hui, comme à l'est hier, dans la discrétion et le samizadt, comme des braises sous les cendres. Et ce sont elles, demain qui enflammeront les cœurs de la jeunesse européenne.
JG Malliarakis
©L'Insolent(1) Actu-wanadoo, L'Internaute-magazine, etc.
(2) La Fédération de Russie siège au Conseil de l'Europe, mais aussi les anciennes républiques, y compris asiatiques, de l'Union soviétique. La Turquie en fait également partie et c'est d'ailleurs un représentant turc du groupe socialiste, M. Abdülkadir Ates, qui présidait la Commission des questions politiques.
(3) 153 présents c'est un nombre honorable pour des circonstances ordinaires : cette séance, cependant, était-elle donc de pure routine ?
(4) Ce mot ukrainien de holodomor, quelquefois transcrit à l'anglaise en golodomor est utilisé par les Ukrainiens pour désigner la famine génocidaire qui leur fut infligée par l'État soviétique, dans l'indifférence des occidentaux. Le politicien français Édouard Herriot, grande conscience de gauche, parti signer en 1933 un accord commercial avec Staline, et auquel les communistes firent visiter l'Ukraine, déclara ainsi à son retour : "lorsque l'on soutient que l'Ukraine est dévastée par la famine, permettez-moi de hausser les épaules".
(5) À très juste titre, de ce point de vue, communistes et nazis étaient mis à la même enseigne. Le fait est suffisamment rare pour le noter ici.
(6) L'ensemble est référencé doc. n° 10765.
(7) Hélas, l'expérience récente de l'article 4 de la Loi française du 23 février 2005 sur le "rôle positif de la colonisation" nous permet d'imaginer ce que l'on ferait, en France, d'une telle disposition. Déjà, au nom du PCF, Mme Buffet parle d'une loi liberticide. Et elle s'y connaît.
(8) Voici le texte complet :
"L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a tenu compte des observations de la Représentation de l’Église russe". Lors de la première session de l'année de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, à Strasbourg, un rapport sur la "nécessité d'une condamnation internationale des crimes des régimes totalitaires communistes" a été discuté. La veille de sa discussion, le représentant du Patriarcat de Moscou a adressé un courrier au président de cette assemblée pour faire observer qu’il "n'était fait aucune mention des persécutions des croyants et des tentatives d'anéantissement complet de la religion de la part des régimes communistes qui s'appuyaient pour cela sur une idéologie d'athéisme d'État". Cette position a reçu le soutien de la Représentation du Vatican auprès du Conseil de l’Europe. Finalement, durant la discussion, un amendement a été rajouté à la résolution, lequel mentionne "les persécutions à motifs ethniques et religieux, les atteintes à la liberté de conscience, de pensée et d'expression de l'opinion, à la liberté de la presse ainsi que l'absence de pluralisme politique". Cf. Actualités-Europe 31 janvier 2006 cité par l'excellent site francophone orthodoxie.com.
(9) Par exemple (Saint) Zossime Troubatchov martyr de Boutovo en 1938. Les martyrs chrétiens de Boutovo (un millier de personnes fusillées, dont 7 évêques, pour la seule année 1938) sont un cas exemplaire de cette répression antireligieuse qui n'a jamais vraiment cessé : 1938 est l'année des grandes purges où le procureur Andreï Ianouarevitch Vychisnki avait apparemment fort à faire ailleurs, avec la chasse aux "rats visqueux" "hitléro-troytskistes", et autres "vipères lubriques" "boukhariniennes". On trouvera une émouvante petite biographie de Zossime Troubatchov dans l'article de 2 pages de Françoise Lhoest, in Le Bulletin de la Crypte, 12 rue Daru 75008 (février 2006).
(10) Ses livres sont traduits en français, aux éditions du Cerf mais ils circulent en somme, fort discrètement, portés par le bouche à oreille des lecteurs, comme le Samizdat d'hier. Recommandons particulièrement pour découvrir sa pensée "Le Christianisme ne fait que commencer".
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