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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ

VENDREDI 8 AOÛT 2006

CHAVEZ EST LE VRAI SUCCESSEUR DE CASTRO

Baalbeck

Sa prétendue révolution bolivarienne financée par le pétrole prétend même créer un "Cubazuela"

[Ci-dessus Chavez et Castro en pèlerinage chez "Che" Guevara en juillet 2006]

Avant d'interrompre jusqu'au 25 août (1) la diffusion de cette chronique, je dois quand même évoquer un événement que l'on attendait depuis si longtemps… On n'osait presque plus l'espérer…

Il serait en effet malhonnête de prétendre que les ennuis de santé de Fidel Castro, mondialement médiatisés en ce début du mois d'août nous laissent indifférents.

Voila au moins une bonne nouvelle qui nous consolerait presque de la tragédie du Proche-Orient et de l'humiliante veulerie de la France et de l'Europe, sans parler même de la fin des illusions, — mais nous nous en faisions fort peu, — quant à la prétendue "communauté internationale".

Faut-il à la fois souligner le caractère médiocre et stalinien du "jeune" frère, l'apparatchik de 75 ans, le sordide Raùl Castro, inamovible représentant de la force militaire communiste à La Havane depuis 1959 ? Son rôle ne sera évidemment que transitoire.

À observer les gros titres des journaux réputés sérieux, comme "Le Monde" ou "Les Échos", on se demanderait presque si ces organes de la "bourgeoisie (se croyant) intelligente et responsable" se rendent compte que ce régime abominable a officiellement condamné à mort et exécuté, en 47 ans, plus de 17 000 opposants et qu'il a vu partir pour l'étranger plus de 2 millions d'exilés politiques.

De tous les journaux français feuilletés le 2 août, c'est encore la "Nouvelle République du Centre-Ouest", habituellement l'un des quotidiens régionaux les plus bêtes de l'Hexagone dont le titre me semble correspondre le moins mal à la description de la réalité cubaine après Castro : "le régime continue".

Le castrisme continue d'autant plus qu'il a généré une misère effroyable, alors que, dans les années 1950 Cuba était l'un des pays les plus développés d'Amérique latine. Comme conséquence de son désastre économique, après avoir été subventionnée jusqu'en 1991 par l'Union soviétique, Cuba a trouvé depuis quelque temps un autre généreux mécène en la personne de Chavez (2) lui-même bénéficiaire de la rente pétrolière du Venezuela.

Sa prétendue révolution bolivarienne financée par le pétrole prétend même créer un "Cubazuela" rêvant aux dimensions de l'Amérique latine.

En juillet, Chavez et Castro se sont rendus ensemble en pèlerinage à la maison où Ernesto "Che" Guevara a grandi, en Argentine. C'était à l'occasion des débats autour du Mercosur que le Venezuela, nouvel adhérent de l'organisation envisage de faire évoluer vers une sorte de bastille protectionniste avec l'appui des forces de gauche sud-américaines.

À la suite de quoi, le président dictateur de Caracas a effectué une tournée mondiale, rencontrant notamment son homologue biélorusse l'humaniste Loukachenko, et concluant avec Poutine un achat d'armes et d'avions russes. Il paraît même que son beau pays pourra fabriquer sous licence la belle et pacifique machine de l'ingénieur Kalachnikov.

Oui Chavez est le vrai successeur de Castro et cela confirme non seulement que le communisme n'est pas mort, mais encore qu'il n'est pas, qu'il n'a jamais été, ni un parti "national", encore moins un mouvement "prolétarien", ni un État au sens géographique du mot, et qu'il demeure ce que Monnerot appelle une "entreprise".

Cela, Jules Monnerot le soulignait déjà au lendemain du "coup de Prague", dans sa "Sociologie du Communisme" (publiée initialement en 1949) mais aussi dans "La Guerre en Question" (publiée en 1951 et immédiatement étouffée) (3).

"L'Entreprise" reste ainsi d'une terrible actualité par-delà les vicissitudes des individus et des centres de la Subversion, Moscou, Pékin, La Havane, Alger, etc.

Et un Chavez n'hésite pas à la faire converger avec l'islamo-terrorisme.

Nous demeurons confrontés à une volonté de conquérir, coûte que coûte, l'Imperium Mundi, détermination révolutionnaire face à laquelle les frivolités et les rivalités occidentales n'ont, elles non plus, guère évolué.

JG Malliarakis
©L'Insolent

(1) De la sorte notre Prochaine émission sur Radio Courtoisie le 11 août est préenregistrée. Qu'on se rassure  !!!

(2) Ceci a été souligné par Eduardo Mackenzie lors de notre émission du 28 juillet.

(3) cf notre chronique du 5 mai "Pour une politique extérieure du Camp de la Liberté".

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