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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
VENDREDI 29 SEPTEMBRE
L'APRÈS JOSPIN
Il sera difficile de réactiver cette entente gouvernementale factice avec le PCF qui porta de 1997 à 2002 le nom de gauche plurielle.
La renonciation officielle ce 28 septembre du camarade Jospin à sa candidature au sein du parti socialiste met un terme à une hypothèse, en elle-même assez déprimante. Après s'être officiellement retiré de la vie politique en 2002, au soir de sa défaite cuisante dès le Premier tour, l'ancien chef du gouvernement de Chirac, qui avait été le dirigeant nominal du parti de Mitterrand, avait tenté de revenir pendant quelques semaines sur sa parole de dépit. Il osait arguer lui-même de sa propre "capacité", auto évaluée, à exercer une fonction présidentielle qui a largement montré cependant une faculté certaine d'être occupée par un incapable.
L'après-Jospin commence et les commentateurs agréés ne manquent pas dès ce matin de souligner la domination, désignée par les sondages, de Ségolène Royal.
Comme j'ai bien peur que nous soupions pendant assez longtemps des mauvaises soupes de cette souriante mégère, presque aussi imprévisible que l'autre candidat "probable" de ce qui nous tient lieu de "droite", je crois préférable, pour aujourd'hui, d'évoquer plutôt ce que signifiera l'après Jospin, — dont l'hypothèse Ségolène Royal n'est, au fond, qu'une conséquence.
Avec Jospin part l'un des derniers représentants majeurs d'une gauche française, facialement "sociale démocrate", mais dont la relation avec le communisme, ici dans sa version trotskiste, demeurait l'arrière-fond intellectuel, l'horizon secret, le regret inassouvi. Même chez le pire des politiciens, il existe une part de sincérité.
D'autres anciens militants trotskistes demeurent lovés au sein du parti socialiste, y compris dans l'entourage de Royal. Leur venin persistera encore longtemps à se distiller dans ce corps étrange. Il circulera en partie grâce aux loges marxisantes du Grand Orient de France. Mais après Jospin, il sera difficile pour eux de réactiver une véritable dialectique de cette entente avec le PCF qui porta de 1997 à 2002 le nom de gauche plurielle. Aucun de ces épigones n'a cependant ni la carrure, ni la force de conviction intime nécessaire pour imposer un pacte discret avec la place du colonel Fabien.
Il faudra donc se montrer attentifs quant aux manœuvres que le vieil appareil stalinien, plus puissante et plus ramifié qu'on le croit, mettra en œuvre dans les prochaines semaines. Il tentera d'unifier, contre le recentrage, présenté comme une dérive "sociale démocrate" du PS, non seulement ses compagnons de route actuels de la "gauche antilibérale" représentés à la récente fête de l'Humanité à La Courneuve, non seulement ses complices internes dans les rangs et les divers courants socialistes représentant la "gauche du non", mais encore au sein de ce qui tient lieu de droite les vieux réseaux dormants, qui n'ont jamais cessé de fonctionner dans l'orbite de la "belle et bonne alliance" de 1944.
Quant à la direction du PS, elle pourra rêver quelque temps, sans trop en parler ouvertement, d'un congrès de Bad Godesberg français.
Peut-être même réalisera-t-elle ce rêve, cette promesse d'ouverture faite depuis les années 1980 par Mitterrand, qui ne l'a jamais tenue, aux centristes, de tendre la main à Bayrou et cette timide "poignée de mains molles" ressuscitera ce qui n'avait jamais réussi depuis la tentative de "grande fédération" de 1964 autour de Gaston Déferre et de L'Express.
Ce tournant pourra-t-il réussir en France après presque 10 années d'un "blairisme" qui s'achève en Angleterre ? Faut-il le souhaiter ?
Rien n'est pire, de toute façon, que cette bipolarisation artificielle fabriquée par les modes électoraux de la Ve république, et qui produit un demi-siècle de fausse alternance entre bonnets blancs et blancs bonnets.
JG Malliarakis
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