Revenir à la page d'accueil … Accéder au Courrier précédent … Utiliser le Moteur de recherche … Accéder à nos archives …
...Pour commander le livre Socialisme maçonnique ...Pour commander le livre Sociologie du communisme ... ...Pour commander le livre Harmonies économiques ...
... Vous pouvez commander en ligne sur la page du catalogue des Éditions du Trident
...Nouveau : vous pouvez vous abonner en ligne à L'INSOLENT
BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
LUNDI 2 OCTOBRE 2006
LIBÉRER LA RECHERCHE
Il serait dramatique en France, de sauver le caractère étatique de la Recherche.
Une fois de plus, – c'était pour la circonstance à Fleurance les 30 septembre et 1er octobre – on a pu voir des politiciens de diverses étiquettes, apparemment concurrentes, se congratuler et s'embrasser, au pied des tribunes d'un groupe de pression. Ce jour-là ce n'était pas seulement M. Bayrou faisant la bise à Mme Voynet. Il y avait aussi d'autres seconds couteaux, comme Fabius du PS, Olivier Besancenot de la Ligue communiste révolutionnaire, Christiane Taubira du Parti radical de gauche et France Gammerre de Génération Écologie ; et il y avait bien sûr Marie-George Buffet secrétaire générale du Parti communiste.
L'intitulé, le prétexte, du rassemblement pouvait en effet passer pour unanimiste, ou sembler au moins apolitique, transpolitique, et même pourquoi pas "national". "Sauvez la Recherche", voila bien un mot d'ordre sur lequel tout le monde, en apparence pourrait, "devrait " adhérer à l'association "citoyenne" présidée par M. Bertrand Monthubert.
La veille du 7 mars 2006, jour du vote de la loi sur la Recherche à l’Assemblée, l'association SLR avait d'ailleurs mis en ligne d'ailleurs un texte qui se voulait humoristique "La Recherche est sauvée". Mais comme l'humour se révèle quelque chose de très rare chez les adeptes de l'idéologie de référence, SLR précisait : "Ce texte ne correspond évidemment à aucun changement de ligne de la part de SLR. Il s’agissait d’utiliser l’arme de la dérision et de l’antiphrase pour dire des choses très sérieuses. D’autres l’ont fait avant nous, par exemple Voltaire, en écrivant en 1765 un pamphlet visant les autorités religieuses, et intitulé De l’horrible danger de la lecture."
Nous voici prévenus, et il fallait une bonne dose d'innocence chez les uns de cynisme chez les autres pour s'aventurer sur les tréteaux de cette Université d'automne en cette charmante bourgade gersoise où s'étaient rassemblés les 400 pèlerins du sentencieux mouvement.
N'oublions jamais, soulignons-le, la part immense de la naïveté : elle est souvent considérable chez les scientifiques, à la mesure de leurs certitudes.
"Sauver la recherche", certes : mais par quels moyens ?
La "Marijo" a lancé le mot d'ordre pour elle, et pour son Parti, c'est "doubler les crédits de la recherche publique pendant la prochaine législature". Et allez donc ! Du reste, la camarade Buffet a fixé arbitrairement au ratio 2/3 la suprématie de la recherche étatisée et bureaucratisée contre 1/3 où serait cantonnée la recherche libre, lopin individuel des personnes privées et des entreprises.
Comme cela les choses seront bien claires : seront reconnus comme "chercheurs" à part entière les fonctionnaires du CNRS, faisant officiellement "les 35 heures", prenant leur retraite à 60 ans, et ayant, si possible, dans leur poche la carte de la CGT. Les autres auront un statut de sous-hommes, ils seront accompagnés d'un présupposé d'imposture, ils seront suspects d'être au service du "grand capital". Des bureaucrates décideront des priorités "au service de l'homme". Et on les fera voter par des assemblées politiques les plus unanimes possibles : ai-je mal compris le projet ?
On a évidemment entendu, mais fugacement, sur France Info le 30 septembre, l'incontournable, on devrait dire l'indécrottable gauchiste Larrouturu Bernard (nommé directeur général du CNRS en août 2003, Chiraco regnante) énoncer doctement sa solution : ponctionner les bénéfices des entreprises, au profit de son administration. C'est ce qu'on appelle un raisonnement citoyen.
Que tout cela s'articule sur une vision vétuste de la recherche et de l'innovation, — sur un vague souvenir des découvertes de la physique, permettant autrefois l'invention de la machine à vapeur, et assurant l'essor de la grande industrie, — n'est que trop évident. Que tout cela fasse abstraction du service représenté par l'initiative économique des entrepreneurs est bien connu et bien compris des lecteurs de Frédéric Bastiat. Que, par ailleurs, tout artisan dans son métier, que tout exécutant intégré à un cercle de qualité soit également porteur d'innovation échappe au contraire à toutes ces grandes intelligences généreuses et abstraites.
Il serait dramatique en France, de sauver le caractère étatique de la Recherche. Il sera de plus en plus nécessaire, au contraire, de libérer la recherche privée, d'en promouvoir intelligemment le développement par une fiscalité plus souple et moins spoliatrice, et par une législation permettant enfin l'existence de véritables fondations.
Tout autre discours n'est que le reflet, hélas, souvent sincère et naïf des mensonges communistes.
JG Malliarakis
©L'Insolent ...Pour commander le livre Socialisme maçonnique ...Pour commander le livre Sociologie du communisme ... ...Pour commander le livre Harmonies économiques ...
... Vous pouvez commander en ligne sur la page du catalogue des Éditions du Trident
...Nouveau : vous pouvez vous abonner en ligne à L'INSOLENT
...Pour commander le livre Histoire de l'empire byzantin
Revenir à la page d'accueil… Utiliser le Moteur de recherche… Accéder à nos archives…
Vous pouvez aider l'Insolent ! : en faisant connaître notre site à vos amis en souscrivant un abonnement payant