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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
LUNDI 16 OCTOBRE 2006
L'AGRESSION ANTIPOLICIÈRE D'ÉPINAY
Ce n'est pas un incident banal. C'est le signe d'un changement d'époque. Il est urgent de le signaler.
Les évènements d'Épinay se sont déroulés dans la soirée du vendredi 13 octobre, et, ce matin encore, toute la presse en parle. Ils confirment une observation, qui commençait à circuler depuis des semaines. Dans les cités dites sensibles à la périphérie des grandes agglomérations, et notamment dans les deux départements communistes de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, la peur se répand au sein des forces de l'ordre. Celles-ci se trouvent contraintes de se déployer selon des tactiques différentes.
Bien entendu, cela n'est pas venu d'un seul coup. Et les politiques, qu'ils soient étiquetés de droite ou de gauche, s'ils avaient été à l'écoute des fonctionnaires de base, auraient largement eu le temps depuis 10 ans et parfois 20 ans, de réagir par des mesures concrètes, autres que les discours et les subventions à la Tapie ou à la Borloo. Ils portent donc une part écrasante de responsabilités.
Je voudrais d'abord rappeler que la classe politique hexagonale, depuis 25 ans, s'est plus employée à dresser un cordon sanitaire d'État, et même certaines dispositions nouvelles du Code pénal, contre ceux qui osaient tirer la sonnette d'alarme, qu'à résoudre les problèmes liés au flux incontrôlé de l'immigration.
Dans ces conditions il est urgent désormais de signaler le changement d'époque.
Il est parallèlement essentiel d'observer l'indécence des vieux discours et notamment celui de la magistrature syndiquée, attachée à des dispositifs totalement obsolètes et inadaptés à la situation.
Bien évidemment aussi, il faut rappeler dans ces affaires de quartiers sensibles, le rôle central de l'économie de la drogue. C'est clairement pour assurer l'impunité de leurs trafics que les petits caïds d'emploient à ériger, non sans complicités politiques voire religieuses et communautaristes, leurs bases logistiques en zones de non-droit.
Non moins certainement on doit se souvenir que les systèmes d'assistanat, et en France ils sont pléthores, alimentent économiquement tout cela comme la montée de température fait éclore au printemps la nature, la flore et la faune, et comme la pluie en automne fait apparaître les champignons au moindre rayon de soleil.
On n'arrête ni la pluie ni la nature. Mais un gouvernement peut suspendre, supprimer ou réduire l'assistanat d'État. Et on doit le faire plutôt que de l'aggraver, contrairement à ce que propose la classe politique, et comme le suggère l'idéologie socialo-communiste sous le leitmotiv "donner plus de moyens".
Il serait encore temps de détruire les réseaux de la drogue et les forces du non-droit communautariste, s'il existait une vraie volonté nationale, consciente de la situation.
Mais, non seulement je crains de devoir dire qu'au sommet de l'État cette volonté n'existe pas – ou plutôt je soupçonne que depuis 25 ans et même peut-être plus encore depuis 10 ans, règne la volonté adverse.
JG Malliarakis
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