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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
LUNDI 23 OCTOBRE 2006
LES PLUS CRÉDIBLES DES ANTILIBÉRAUX
Les communistes peuvent se prévaloir de leur incontestable "crédibilité antilibérale" pour couper joyeusement les têtes de leurs adversaires.
Aux yeux de certains vieux staliniens, comme l'insubmersible Gremetz, aussi bêtes et aussi méchants, la conférence du parti communiste des 21 et 22 octobre aura peut-être été un "jour noir" pour l'identité de leur appareil. Tel était aussi l'avis du maire communiste de Vénissieux.
Cette instance a d'abord pris une décision importante et révélatrice. Elle a décidé, quel que soit le candidat effectif du PS en cours de désignation, d'aller à la présidentielle contre lui, et contre les "radicaux de gauche", au titre de la "gauche du non".
Le PCF veut se placer à la tête des "antilibéraux" qu'il appelle à l'union.
Le parti prétend donc capitaliser, pour ne pas dire cannibaliser, sa plus grande victoire obtenue depuis 1954, sinon par lui tout seul, du moins par une coalition où il figurait en place centrale, et où il allait à l'encontre de la direction du parti socialiste, le 29 mai 2005.
Sans doute l'appareil espère-t-il aussi ramasser quelques miettes des partisans de Fabius, entre 15 et 20 % des encartés du parti socialiste. Cette tactique s'appelle traditionnellement "plumer la volaille".
Mais surtout la candidature soutenue par les communistes sera sous le signe jugé rassembleur des "collectifs antilibéraux " auxquels le PCF propose "l'union", — "l'union" autour de sa secrétaire générale, l'ancien ministre Marie-"Joe" Buffet, ceci sous réserve de l'agrément des adhérents du parti qui doit être formalisé les 10 et 11 novembre.
Après cela, en décembre les 660 comités de base, où cohabitent communistes, "altermondialistes", trotskistes, écolos, et "antilibéraux" de toute nature trancheront entre le candidat proposé par le PCF en la personne de Marie-"Joe" et un candidat plus neutre, qui pourrait être Bové.
Le détail des tractations, des débats internes, des grognements, des réserves, des intrigues, et des analyses théoriques supposées justifier telle ou telle orientation a quelque chose de fastidieux. D'ailleurs, Buffet ou Bové, quelle différence ? et même : quelle importance ? voila ce que penseront sans doute, et en partie légitimement, un certain nombre de ceux qui me lisent.
La vérité profonde est d'un autre ordre : c'est le cynisme avec lequel le parti communiste contrôle encore impunément de si nombreux secteurs de la vie sociale, syndicale, intellectuelle, éducative et médiatique française. "Le parti, déclare Marie-"Joe" c'est un enracinement populaire, 10 000 élus." Et ceci lui permet d'oser dire : "L'engagement unitaire du 29 mai 2005 s'est traduit à travers moi", Marie-"Joe" oublie allégrement les nombres de "non" au referendum de 2005 venant tout bonnement de la droite (2).
Le nombre des collectivités locales, de comités d'entreprise, des mutuelles qu'il dirige est impressionnant.
Alors que "Libération" est en pleine crise, "L'Huma" continue de paraître.
140 000 personnes ont encore officiellement une carte du parti et la CGT demeure la principale centrale bureaucratique "irréfragablement" représentative.On me dira : cela ne "pèse" électoralement plus que 3,4 % des voix. C'était en effet le score misérable de Hue le 21 avril 2002. Et les sondages donnent encore 3 % (1). De plus, dans la pratique ces 3,4 % disposent d'un groupe parlementaire, d'un groupe sénatorial et leur poids d'ensemble est considérable.
Plus encore : alors que l'on commémore ce 23 octobre le cinquantenaire de Budapest les communistes français impunis à ce jour peuvent effectivement tirer argument de leur incontestable "crédibilité antilibérale". Voila au moins un point d'accord. Car, du point de vue de toutes les libertés, qu'elles soient professionnelles ou politiques, sociales ou religieuses, on peut, aujourd'hui encore leur faire confiance pour couper joyeusement les têtes de leurs adversaires. Le sourire des staliniens et des cégétistes est largement édenté, mais leurs vieux chicots résiduels pourris sont encore capables de mordre les "ennemis du peuple", autrement dit les gens comme vous et moi.
Merci Marie-"Joe" de nous l'avoir rappelé.
JG Malliarakis
©L'Insolent(1) cf. Le Monde du 21 octobre
(2) Au moins le 1/3 de ces "non", peut-être 40 %, provient des secteurs lepenistes, villiéristes, gaullistes-"souverainistes", royalistes, etc. de l'opinion.
(3) cf. Étude de l'Ifop, publiée par Paris-Match du 13 octobre.
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