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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ

MERCREDI 25  OCTOBRE 2006

AU-DELÀ DU GAULLISME ET DE L'ANTIGAULLISME

pétaincomenfant français/Cde gaulle en 1962

Nous vivons une autre époque. Plus aucune « revanche » n'est à prendre pour les uns, ni à craindre pour les autres..

Intervenant sur Radio Courtoisie ce 22 octobre à l'émission de Didier Rochard, à propos du Procès du Maréchal Pétain, document historique de première importance, dont les Éditions du Trident viennent de rééditer le texte intégral par mes soins, je tiens à préciser mes intentions.

En aucune circonstance il ne me semble avoir été nécessaire ou même utile de justifier aucune prise de position par la référence factice à une admiration conventionnelle pour le général De Gaulle. Entre 1961 et 1968, il est vrai, l'insurrection désespérée de l'OAS puis celle du CNR se réclamaient volontiers de l'acte de rébellion et de panache qu'avait représenté, 20 ans plus tôt, le discours du 18 juin 1940 : ce transfert de légitimité n'a pas fonctionné.

Cependant, je respecte ceux des Français qui comparativement à ses successeurs éprouvent une certaine gratitude pour le chef de la France libre et pour le fondateur de la Ve république. Au moins un objectif commun nous réunit, et doit nous rassembler pour l'avenir, c'est le souci de la dignité de la France.

Né en 1944, je me souviens certes, des débats qui déchiraient, dans ma jeunesse, les générations précédentes. Au parti explicitement gaulliste – alors dominant dans les institutions, quoiqu'assez peu implanté dans l'opinion – s'opposait un autre parti, celui des épurés et autres vaincus de la Libération. Historiquement, ce parti n'est pas, par nature, si désireux de prouver unanimement que l'intention du Maréchal était franchement, dans la situation d'une France occupée, de s'opposer aux Allemands. Les vrais collaborationnistes n'entrent pas du tout dans la défense de Philippe Pétain (1), dont les arguments allaient au rebours des leurs.

Nous sommes aujourd'hui à une tout autre époque. Les survivants sont rares et plus aucune « revanche » n'est à prendre pour les uns, ni à craindre pour les autres.

Les jeunes générations n'ont aucune raison d'entrer dans des débats posés sous les formes du passé, dans les passions du passé, dans les règlements de compte d'avant-hier, sauf un souci de justice et de vérité s'appliquant à l'ensemble de la seconde guerre mondiale et de l'héritage du XXe siècle.

C'est d'ailleurs beaucoup, c'est peut-être trop, que de demander la justice et la vérité.

Les vrais problèmes de la France ne seront résolus qu'en surmontant les tabous fabriqués en 1944-1945, sous la pression sanguinaire des épurateurs communistes et de leurs compagnons de route. À la même époque s'instaurent des systèmes monopolistes et collectivistes destructeurs dont nous ne sommes pas encore sortis, tels que les écoles nationales de la magistrature et d'administration (1944) la sécurité sociale, l'ordonnance sur le séjour des étrangers ou le droit de réquisition des logements (1945), le statut du fermage ou le statut de la fonction publique (1946).

À l'inverse il convient de mesurer le poids symétrique de l'histoire. L'excommunication, parfois sourde mais toujours systématique, des défenseurs des libertés du travail, des aspirations de la famille ou des références à la patrie repose, aujourd'hui encore, sur la condamnation circonstancielle de Philippe Pétain (1).

Si elles veulent s'en sortir, les générations actuelles, ont donc le droit et le devoir de revisiter ce procès pour mesurer l'injustice du verdict.

En rééditant ce passionnant procès, au gré du texte intégral publié par le Journal officiel de la république, j'espère évidemment ne mériter ni l'étiquette d'un républicain conformiste, ni celle d'un mauvais citoyen.
Peut-être d'ailleurs jugerait-on Philippe Pétain aujourd'hui sur d'autres critères que ceux du patriotisme d'hier. Cependant, historiquement anachroniques, de tels nouveaux étalons de mesures seraient juridiquement rétroactifs c'est-à-dire qu'ils se révéleraient nuls.

La question qui se posait alors était celle d'une accusation de trahison, et si l'on oublie ce critère, ou qu'on minimise son importance, c'est qu'on est déjà soi-même dans la trahison.

Dans ce procès, le parti communiste fait figure du "personnage insaisissable" de la littérature russe : jamais nommé, toujours présent, comme le diable. Le parti communiste se voulait alors le « parti des 75 000 fusillés » (3). Parti des épurateurs, il eût mérité de manière plus appropriée l'appellation de parti des 75 000 fusilleurs. Le parti communiste n'a jamais cessé d'être le parti de la trahison.

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JG Malliarakis
©L'Insolent

(1) Sur ce sujet, je renvoie au besoin le lecteur à toute la littérature disponible, aux écrits de Céline, de Rebatet, de Benoist-Méchin ou même aux « Épées » de Roger Nimier. Souvent avec talent tous marquent leur irrespect, leur incompréhension ou même, ad nauseam, leur détestation pour la politique strictement française, et pro-alliée, du Maréchal.
(2) comme la république repose sur l'absence de roi. La république existe du fait de la condamnation à mort de Louis XVI en 1793.
(3) 75 000 Il n'y a jamais eu ce nombre de fusillés en France occupée. Ce nombre est probablement égal ou inférieur à celui des victimes de l'épuration sauvage de 1944-1945.

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