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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ
MARDI 31 OCTOBRE 2006
PROMESSE DE RÉPRESSION VAUT-ELLE RÉPRESSION ?
Oui quand il s'agit de frapper la droite !
L'horrible incendie volontaire de Marseille ce 28 octobre (1) comme, après tout, l'agression antipolicière d'Épinay du 13 octobre (2) ne se graveront, peut-être, pas durablement dans les mémoires. On oublie tout.
Cependant, l'ahurissement médiatique programmé n'empêche pas les Français, comme tous les Européens, de voir ce qu'ils voient.
Or, aujourd'hui la réaction de politiques se résume à un discours de surenchère, à quelques polémiques malsaines et à des promesses unanimes de fermeté (3). Il y a quelques semaines de cela, on avait vu "une candidate" à la candidature proposer d'envoyer "l'armée dans les banlieues". Comme on s'est avisé entre-temps que l'armée française avait trop à faire aux quatre coins du monde on trouve d'autres discours. On murmure l'hypothèse, inhabituelle et pour tout dire improbable, d'appliquer en France la loi pénale française : 30 ans de prison pour un incendie volontaire (4).
N'entrons même pas ici dans l'examen de la réalité de ce qu'est actuellement la prison : formidable école du crime pour les autres, redoutable vivier de recrutement de l'islamo-terrorisme pour les autres, magnifique succédané de l'hôpital psychiatrique pour le reste. Pour l'instant on ne sait pas la remplacer, à peine rêve-t-on de l'humaniser. Comme "l'armée", la prison demeure, à l'état de virtualité, un concept rassurant pour nos innombrables cafés du Commerce désormais non-fumeurs.
N'entrons donc pas s'agissant du rétablissement de l'ordre, ni dans le débat sur la prison, ni dans celui de la protection effective des conducteurs d'autobus.
Restons dans cette virtualité du logos, celle qu'adorent les politiciens et qui semble satisfaire les commentateurs médiatiques agréés.
On peut dire, en revanche, que, pour réprimer les activités de la droite, "ils" ne sont jamais en reste, jamais en retard d'un détail pratique.
Ainsi le 28 octobre à Paris une sympathique manifestation d'hommage aux patriotes hongrois de 1956 devait avoir lieu, avec l'autorisation initiale de Préfecture de Police.
Elle fut interdite au dernier moment, car elle risquait d'être trop réussie, trop digne, trop éloignée par conséquent des critères chiraquiens.
Plusieurs amis et responsables d'émission de Radio Courtoisie furent interpellés brutalement pour avoir simplement murmuré devant ce spectacle qu'il était scandaleux de bâillonner ainsi les uns quand on laisse si impunément les autres brûler des autobus, agresser des policiers et polluer au quotidien la vie des Français.
Bientôt il sera dangereux d'imprimer ce genre de comparaisons symétriques, et les chroniqueurs habiles de la grosse presse se garderont bien d'entrer même dans ce type de questionnement.
Le plus remarquable de cette répression anti-droite est désormais son développement sans frein sous le règne funeste de M. Chirac. La date décisive demeurera sans doute celle de 1998 au lendemain des élections régionales. À l'époque je parlais de la "Droite la plus suicidaire du monde". Je ne retire presque rien de cette observation : sauf peut-être, et même certainement, à ne plus utiliser, abusivement, le mot "droite" pour désigner les chiraquiens.
JG Malliarakis
©L'Insolent(1) Pour mémoire, extrait de la dépêche AFP du 29 octobre à 20 h 39 :
"Marseille a connu ce week-end son premier incident dramatique : l'attaque d'un autobus par des adolescents dans laquelle une femme de 26 ans a été grièvement brûlée, suscitant l'indignation générale en France. La jeune femme, Mama Galledou, une étudiante marseillaise d'origine sénégalaise, luttait dimanche contre la mort. Elle a été brûlée à "près de 70 % de la surface du corps" et "le pronostic vital est engagé", a indiqué l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM).
(2) Voir notre chronique du 16 octobre
(3) Dépêche AFP du 30 octobre à 18 h 59 :
"Sous le feu des critiques après l'incendie contre un bus à Marseille, le gouvernement a tenu une réunion de crise lundi à Matignon, lançant un appel à témoins pour retrouver les auteurs de ce "crime barbare" et annonçant un durcissement des poursuites en cas de guet-apens. (...) "Je demande à tous les témoins de cet acte de se faire rapidement connaître. Ils ont désormais la possibilité de le faire sous X", c'est-à-dire anonymement, a déclaré Dominique de Villepin à l'issue de la réunion. (...) Le chef du gouvernement a demandé à son numéro deux, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, de "prendre toutes les dispositions nécessaires" pour arrêter les auteurs de l'incendie et "les traduire devant les tribunaux". (...) La gauche, les responsables du PS en tête, ont fustigé la politique du gouvernement dans les banlieues. Tous ont estimé que "les engagements n'ont pas été tenus" et considèrent que le gouvernement, et particulièrement M. Sarkozy, a "gravement échoué" dans ce domaine. En réponse à François Hollande qui accusait M. Sarkozy d'être un ministre de l'Intérieur "à temps partiel", l'UMP a qualifié lundi le patron du PS d'"irresponsable à temps complet".
(4) "Si [la victime] s'en sort, elle devrait garder une infirmité permanente, a précisé le procureur de la République, Jacques Beaume, selon qui les auteurs sont passibles de 30 ans de réclusion criminelle" cf. Dépêche AFP du 29 octobre à 20 h 39.
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