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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ

vendredi 17 NOVEMBRE 2006

À L'HEURE OÙ MME ROYAL EST PLÉBISCITÉE PAR LE PS

segolenefreche ou modeste 1er empereur de septimanie

Son supporteur Modeste Ier empereur de Septimanie a encore frappé.

Ainsi, donc Mme Royal, avec le soutien de 61 % des adhérents et de 66 % des sympathisants du parti socialiste, devrait être la première femme en posture d'être élue chef de l'État en France. Depuis la régence d'Anne d'Autriche (1643-1661) on n'a rien vu de pareil à Paris. Et, si conforme que soit cette éventualité à l'évolution des mentalités, son élection n'est pas encore assurée.

Au même moment, venant de son supporteur méridional M. Frêche, les propos inconvenants, à propos de l'équipe de France de podosphère, font scandale. Le socialiste languedocien, qui se demande volontiers si les harkis ne sont pas sous hommes, a osé cette fois mettre en cause l'infaillibilité contemporaine, c'est-à-dire les critères sur lesquels on recrute cette sélection nationale. Il s'est permis de suggérer une disproportion entre les couleurs de peau de ces sportifs, que certains croient tous bleus, au profit d'une population mélanoderme. Je cite ses odieux raisonnements, tenus devant le conseil d'agglomération de Montpellier : "Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société." (1) À vrai dire d'ailleurs son complément explicatif corrige l'impression déplaisante voire provocatrice. Il ajoute en effet : "Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls". Cette dernière phrase elle-même pourrait apparaître comme du racisme anti-blanc. Elle est tout à fait absurde puisque par exemple l'équipe italienne championne du monde de 2006, comme d'ailleurs l'équipe grecque championne d'Europe en 2004, l'une et l'autre étaient composées exclusivement de Blancs. "Nuls" en France, champions en Italie ? Ce serait étrange. Or curieusement on ne souligne pas cette absurdité-là puisqu'il s'agit d'un dérapage contrôlé.

Personne jusqu'ici n'avait remarqué une telle disproportion, et d'ailleurs on se demande même comment un tel provocateur parvient quant à lui à distinguer ce qu'il appelle des blacks.

À ce qu'il paraît M. Chirac est président de la république, il serait même candidat potentiel à sa propre réélection. Le chef de l'État proteste. Sans doute cherche-t-il à accréditer la thèse de son épouse garantissant qu'il "n'est pas gâteux".

Le maire de Montpellier, président du conseil de Languedoc-Roussillon, n'étant lui-même désormais candidat potentiellement qu'à l'internement psychiatrique va probablement se voir mis à l'index de la classe politique, et peut-être même, tel Adam chassé du paradis, évincé de son parti.

Tout ceci serait futile, pitoyable même, et à peine significatif du déclin d'un homme ivre de pouvoir local et de subventions nationales, si M. Frêche n'était lui-même un de piliers de la précampagne de sa consœur, elle-même potentat local comme lui, président de la région Poitou-Charentes.

On s'indigne en effet, et l'on rit méchamment sous cape, des petits délires de M. Frêche.

On ne souligne guère en revanche l'absurdité souvent inquiétante des propos presque quotidiens de Mme Royal. Cette évaporée, issue du sérail technocratique, risque pourtant bien de s'élever en pouvoir donc en nuisance.

Au hasard, je note une suggestion de Mme Royal, proférée dans le Times du 13 octobre. Elle y déclare : "les capitalistes doivent être effrayés". Sans être vraiment ce qu'on a l'habitude d'appeler un "capitaliste", je trouve cela "effrayant", effarant d'outrecuidance.

D'autres propos font sourire et l'on en resterait là s'il ne s'agissait d'un éventuel chef de l'État. Ainsi cette vidéo incroyable mais vraie circulant sur le net où, pendant un débat sur la campagne référendaire de 2005, elle explique gravement que sans l'adoption du texte de M. Giscard d'Estaing, elle ne pourrait plus, dans sa charmante région, permettre qu'on donne à manger aux petits enfants pauvres dans les cantines scolaires. On voit pendant ce discours ses interlocuteurs, MM. Mélenchon et Dupont-Aignan écarquiller les yeux, tout en restant polis.

À force par conséquent de recruter ses dirigeants dans les rangs des bons élèves bien sages, bon chic et bon genre, les technocrates ne se retranchent pas seulement du peuple, ils se coupent littéralement du réel. Ils préparent la voie au déchaînement des arbitraires étatiques. Ils annoncent l'irruption d'une logorrhée faussement prophétique, qui fit les beaux jours du fascisme italien. Après quelques réalisations jugées estimables dans les années 1920, il a commencé à donner de fort mauvais résultats dans les années 1930, ceci pour très mal finir dans les années 1940. Mais les socialistes italiens, aujourd'hui seraient presque fondés à dire, à leur ancien camarade, voyant les dérives de ses continuateurs transalpins "Benito revient tout est pardonné" (2), tes émules socialistes français, les Frêche et les Ségolène Royal sont encore plus dangereux.

JG Malliarakis
©L'Insolent

(1) cf. La dépêche de synthèse de l'AFP du 16 novembre à 19 h 09.
(2) Jamais, jamais, jamais Benito Mussolini n'aurait tenu les discours odieusement racistes de M. Frêche. Le refrain populaire de la (déplorable) guerre d'Éthiopie "Facetta nera", chante en dialecte napolitain, à la jeune africaine "Petit visage noir, tu seras romaine, ton drapeau sera italien et quand nous serons avec toi nous te présenteront au Duce et au Roi".

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