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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ

MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006

CHIRAQUIE EN FOLiE

republique

On ne cherche pas beaucoup, à droite, à reconquérir Saint-Denis.

Il souffle actuellement dans les palais nationaux, au sein des cercles politiciens et autour des arrières cuisines de la droite républicaine un vent de discorde et de pestilence. Ce n'est pas le débat des citoyens, c'est le crêpage de perruques des courtisans les plus dégénérés, c'est l'affrontement des eunuques du sérail. Il s'agit de savoir qui, en janvier prochain, recevra, contrairement à l'esprit des institutions, l'investiture du parti pour une élection dont dépendent désormais trop de prébendes, trop de sinécures et trop de subsides pour l'imaginer propre.

On croyait avoir oublié ces intrigues depuis 1994. À l'époque, souvenez-vous, "l'ami de 30 ans" Édouard Balladur osait se révéler à Matignon un gouvernant plus crédible, plus raisonnable et, à certains égards [mais n'exagérons rien, il s'agit seulement de le comparer à son rival] plus réformateur en fait (1) que le maire de Paris.

À partir d'une telle constatation, un mot d'ordre a circulé, véhiculé par toutes les officines, financé par toutes les caisses noires, actionné par toutes les machineries – toutes officines, machineries et caisses noires remontant à l'Hôtel de Ville de Paris – dont le seul cri du cœur fut pendant presque deux ans : "Tout sauf Balladur".

La Mitterrandie, aux abois après sa déroute historique de 1993, sut très bien passer un accord avec les chiraquiens. Et ceux-ci, après leur victoire de mai 1995, surent parfaitement s'accorder avec l'héritage socialiste. Nous le mesurons chaque jour depuis 10 ans.

Ne soyons, certes pas assez naïfs, non plus, pour prendre au pied de la lettre et acheter chat en poche les promesses alternativement chaudes et froides, du groupe rival apparu autour de l'ex balladurien, maire de Neuilly, ministre de l'Intérieur et président actuel de l'UMP.

Certains murmurent, et observent que la Ville de Paris a été, par la faute des chiraquiens qui s'y croyaient inamovibles depuis 1901, lâchés aux socialistes et à quelques autres nuisances. Il s'agirait seulement à écouter cette rumeur [je n'en crois rien] de la montée des réseaux de pouvoir du Département des Hauts-de-Seine, le plus riche de France comme il se doit.

On ne cherche pas beaucoup à droite à reconquérir Saint-Denis.

Les "petites différences" cultivées en matière fiscale, diplomatique, etc. ne sont pas significatives. Il faut vraiment être un intellectuel désincarné ou dévoyé pour se représenter que dans ce combat, comme à Waterloo dans les Châtiments, "d'un côté c'est l'Europe et de l'autre la France".

En république, la France n'est guère qu'une figure rhétorique, un code postal et une cantine étatique. La soupe y est bonne pour ceux qui s'entendent à se servir de la devise Liberté, Égalité, Fraternité, enseigne trempée dans le sang des victimes du système et dans la boue de la corruption du régime.

Constatons que les diverses pièces de l'échiquier, avancées par l'Élysée pour arrêter la marche du rival honni, vont coûter très cher à la droite en général, et aux contribuables. Sur les grands sujets, on va multiplier de part et d'autre les concessions démagogiques à la gauche. En dehors des agitations de l'office, où les valetailles respectives vont s'époumoner, c'est précisément la cause de la France, singulièrement vis-à-vis de l'Europe, qui va en souffrir. Et c'est naturellement la gauche qui en bénéficiera.

Puissent tous ceux qui ont en vue le redressement du pays, la sauvegarde de ses libertés et la renaissance de sa culture, demeurer à l'écart de toute cette salissante caquetaille. Le général De Gaulle disait cruellement que "toute vieillesse est un naufrage". Mais il est des naufrages dignes, dont on peut se relever courageusement, il en est de définitif, plus désastreux encore.

Et la dernière traversée de la Chiraquie ne s'annonce pas bien.

JG Malliarakis
©L'Insolent

(1 Sur le terrain de la sécurité sociale par exemple l'autonomie des branches et diverses autres ouvertures contenues dans la loi de 1993 étaient infiniment plus intéressantes que le désastreux plan Juppé de 1995 et les ordonnances Barrot de 1996. .

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