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En ce mois de janvier l'Insolent aura frappé un peu moins souvent qu'à l'accoutumée. Mes lecteurs et amis me le pardonneront j'espère.
Le mot d'excuse m'amène à parler ici exceptionnellement de mon travail personnel et de ce qui l'a entravé. Tout s'articule autour du retard occasionné par les fréquentations peu créatives d'un automne pénible. Tout entrepreneur conscient et organisé devrait en redouter cette sorte de stérilité, celle des fonctionnaires notamment, pollueurs de nos existences puisque nous consacrons plus de temps aux déclarations d'impôts qu'aux déclarations d'amour. Le temps perdu, m'affirmaient mes chers parents, ne se rattrape jamais. Et pourtant je cours après. Je suis quand même passé d'un retard de 8 livres en fabrication mi-novembre à 6 : hélas, ou heureusement, d'autres projets s'accumulent. (1)
Revenons donc aux considérations plus élevées et aux projets positifs.
Nous aurions certainement tort de croire que le monde tourne autour de la campagne électorale française. Elle ne constitue plus qu'une partie du puzzle européen. Mme Angela Merkel, par exemple, exerçant pour 6 mois la présidence de l'Union européenne entend manifestement faire avancer trois idées importantes.
Nous chercherons dans nos bulletins à venir à en faire le tour plus largement :
1° retour de l'Europe vers l'adoption un mini-traité de mise au point institutionnelle ;
2° référence à l'identité européenne incluant la question des racines judéo-chrétiennes, dont Chirac aura été le plus néfaste adversaire, au nom du laïcisme "à la française" ;
3° opposition à l'entrée de la Turquie comme membre de plein droit d'une Union à vocation politique.
On ne saurait tout à fait soutenir que la politique française puisse demeurer étrangère, encore moins indifférente, à ces trois questionnements.
Puisque décidément ce bulletin exprime des considérations personnelles j'avoue, sans honte quant à moi, en l'absence de Margaret Thatcher, que Mme Merkel est, sinon ma candidate pour l'Élysée, du moins actuellement mon homme politique préféré.
Infiniment plus petits cependant que la campagne électorale et la reconstruction européenne de Mme Merkel, voici pour aujourd'hui mes quelques chantiers personnels.Profitant de cette circonstance j'énonce d'abord mes programmes personnels d'émissions diffusées par Radio Courtoisie. Celle de ce soir sera dirigée en première partie, en direct, par Catherine Rouvier, – consacrée à ce qu'elle appelle ses "Inactualités". Cette émission comprendra en seconde partie un entretien préenregistré, en compagnie de Jacqueline Dauxois. Nous l'avons intitulé "La Russie, Byzance et l'occident". Je me propose en réalité de mettre au point, de la sorte, dans les semaines à venir, deux ou trois autres entretiens de même nature, tournant autour de l'Orthodoxie. Ils seront diffusés dans la seconde partie de mes libres journaux à venir (9 février, 23 février, 9 mars) :
- L'un portera sur les pays de l'Europe balkanique, à la faveur de l'élargissement à la Roumanie et à la Bulgarie, et des élections en Serbie,
- Un autre sera consacré au mouvement slavophile, à l'occasion de la publication du livre mythique d'Alexis Stepanovitch Khomiakov (1804-1860) "l'Église latine et le Protestantisme du point de vue de l'Église d'orient" (2).
Ce dernier volume m'a été adressé depuis la Suisse par une amicale correspondante que je remercie bien sincèrement car sa lecture m'a confirmé dans la sympathie éprouvée de toujours pour ce courant d'idées né en Russie au XIXe siècle, non pas "contre l'occident", mais contre "l'occidentalisme" outré de la couche dirigeante étatique prérévolutionnaire. Mieux encore ce sentiment constant, imprégné sans doute de l'influence de Dostoïevski, de Gogol ou de Berdaïeff s'est transformé en admiration positive. J'expliquerai donc librement pourquoi, quitte à contrarier les admirateurs de Huntington et de Brzerzinski.
J'ose affirmer d'ailleurs qu'un telle conviction va dans le sens des identités, des libertés (3) et des racines chrétiennes de l'Europe.
JG Malliarakis
©L'Insolent(1) L'un d'entre eux vient tout juste de sortir. Il a été consacré par Fred Aftalion à "L'Histoire de la révolution bourgeoise" (à commander aux Éditions du Trident 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris prix 25 euros). Fred Aftalion, ainsi que Georges Lane, préfacier des Harmonies économiques de Frédéric Bastiat et votre serviteur, l'invitation du Club Courbet et du Réseau Liberté, seront présents le mardi 30 janvier de 17 heures à 21 heures à la Mairie du 16e 71 avenue Henri Martin à Paris Métro Rue de la Pompe.
(2) Éditions Xenia, Madeleine 17, CP 395, CH 1800 Vevey site internet : http//:www.editions-xenia.com et courriel : info@editions-xenia.com
(3) Où l'on découvrira d'ailleurs que, dans la Russie d'hier et d'aujourd'hui comme ailleurs, le modernisme et le laïcisme oppriment et que la tradition et l'identité chrétienne libèrent…