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BULLETIN EN TOUTE LIBERTÉ   LUNDI 12 FÉVRIER 2007

L'ASSAUT DE DÉMAGOGIE DE MME ROYAL ET DE SES AMIS

Le socialistes à Villepinte

… un tel assaut sera, s'il l'emporte, gravement, peut-être définitivement destructeur pour ce pays déjà si mal en point.

Les premiers temps de la campagne présidentielle de Ségolène Royal avaient été marqués par un déficit de crédibilité. Depuis le discours programme du 11 février, elle s'est engouffrée dans un excédent de promesses démagogiques et dans une impasse constitutionnelle.

Les deux porte-parole de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati et Xavier Bertrand, déplorent : "On ne sait toujours pas, où Mme Royal veut emmener notre pays dans les 5 ans à venir" (1).

Je vais donc essayer de le leur expliquer. Comme Rachida Dati et Xavier Bertrand l'ont eux-mêmes remarqué dans leur communiqué, "cette litanie de constats et ce catalogue de mesures n'expriment aucune politique d'ensemble susceptible de créer de la croissance et de l'emploi, donc du pouvoir d'achat".

Si j'osais encore interpréter notre Constitution, il me semble d'abord que le président a vocation à se trouver "le chef des armées. Il préside les conseils et les comités supérieurs de la Défense Nationale" (article 15). D'autre part, sans que la pratique du "domaine réservé" ait vraiment de fondement assuré dans la lettre du texte de 1958, le chef de l'État est aussi le maître de la politique étrangère. Il "accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères ; les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires étrangers sont accrédités auprès de lui"(article 14).

Or, s'agissant de ce rôle régalien, défini par la Constitution, Mme Royal ne s'y intéresse guère. Elle n'est guère connue que pour sa malencontreuse idée d'envoyer "l'armée" dans les banlieues, ce qui revient :
- ou bien à dire que les banlieues sont des territoires étrangers, enclavés dans la République
- ou bien qu'on s'achemine vers une situation de guerre civile et que les forces armés seraient alors re-formatées en vue de cette tâche militaire réjouissante. Ceci ferait peut-être plaisir aux gens qui souhaitent à tout prix soutenir, prioritairement, la fabrication de chars Leclerc.
Au moins après ce discours, on aura progressé sur un point le parti socialiste ne pourra plus jamais taxer ses adversaires de "populisme".
Car la candidate du PS contrevient à un principe essentiel de la démocratie appliquée à un grand État, le principe représentatif.

Lorsque l'article 3 de la Constitution dispose par exemple que "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants " il renvoie de manière non équivoque à cette idée (2).

Or avec ses "jurys permanents citoyens", et même avec la phrase apparemment creuse lançant son discours ("avec moi plus jamais la politique ne sera sans vous"), on envisagerait exactement le contraire. Ce serait le retour au "mandat impératif" des assemblées révolutionnaires.

Si c'était vrai ce serait donc très dangereux. Heureusement diront alors certains, "ça n'est pas vrai".

Mais alors un tel mensonge rattraperait le pouvoir, sans limite prévisible.

Il y a aussi des perles comme l'idée cocasse de "promouvoir un syndicalisme de masse par un financement public".

Avec la revalorisation de 5 % des "petites retraites" (lesquelles ? celles des travailleurs indépendants ?) et leur versement en début de mois, on sort vraiment des prérogatives du chef de l'État pour entrer dans le rôle d'une directrice de caisse, emploi pour lequel Mme Royal gagnerait à postuler.

Sur le reste, sur les 100 mesures annoncées par son catalogue, certaines proviennent en théorie du programme du PS adopté à l'automne 2006 afin de ligoter la belle candidate.

Globalement la CGT et la FSU auraient parfaitement pu rédiger et concevoir cette plateforme : il eût d'ailleurs été plus digne de le leur demander carrément, puisqu'il s'agit de regagner au sein de la réserve de voix que n'aura sûrement pas Mme Buffet, et que Bové souhaiterait rassembler, ce qu'elle est en train de perdre au profit de l'abstention, du vote Bayrou voire même de son principal adversaire.

On est donc passé de l'incompétence internationale éclatante à la plus banale démago. Evita Peron, Ségolène Royal même combat.

Cette démagogie sociale, on n'ose à peine la nommer "socialiste". Je me permets de considérer donc comme aujourd'hui urgent de barrer la route à un tel assaut qui sera, s'il l'emporte, gravement, peut-être définitivement destructeur pour ce pays déjà si mal en point.

JG Malliarakis
©L'Insolent

(1) cf. AFP du 12 février à 01 h 29
(2) la suite :"… et par la voie du référendum" est moins claire.

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